Le patron de la NASA aux jeunes Africains : « Soyez audacieux et intrépides »

Charles Bolden en combinaison spatiale, dans un cockpit (NASA)
L’administrateur de la NASA, Charles Bolden, à une époque antérieure de sa carrière, dans le cockpit de la navette spatiale Columbia. (NASA)

Charles Bolden s’entraînait aux commandes d’un simulateur, en prévision de son premier vol. L’astronaute diagnostique mal un problème de moteur, et c’est la panne. Si cela c’était produit en vol, racontait-il récemment à de jeunes leaders africains réunis à Washington, « on y serait tous passés ».

Cette erreur ne l’a pas empêché de prendre les commandes de la navette spatiale pendant trois missions. Et aujourd’hui, il occupe le plus haut poste à la NASA, celui d’administrateur de l’agence spatiale américaine.

Ses origines expliquent peut-être sa persistance. Africain-Américain, il grandit en Caroline du Sud à l’époque de la ségrégation. Il ne tient quasiment rien pour acquis. Pourtant, il rêve de faire ses études à la prestigieuse Naval Academy, une école où on n’entre pas sans être parrainé par un membre du Congrès. Pas un législateur de Caroline du Sud siégeant à Washington n’est disposé à lui donner sa chance.

C’est un député de l’Illinois – un ancien soldat et l’un des premiers Noirs à être élus au Congrès – qui le parrainera.

Charles Bolden sort diplômé de la Naval Academy en 1968. Dans les Marines, il fait plus de 100 sorties avant de devenir pilote d’essai. Mais il ne s’arrête pas là. Il veut devenir astronaute et postule au programme de la NASA. « Soyez audacieux et intrépides », a-t-il conseillé aux 100 membres du programme Mandela Washington Fellowship, à Washington au début du mois d’août. On peut se ressaisir après une erreur, leur a affirmé le patron de la NASA.

Il attribue les exploits récents de la NASA à la vision audacieuse de l’agence spatiale.

En juillet, une sonde de l’agence spatiale américaine a atteint la planète naine Pluton à l’issue d’un trajet de plus de neuf ans. En mars, la NASA a envoyé un astronaute américain passer un an dans l’espace. Et aujourd’hui, elle confie des projets scientifiques et techniques à un nombre croissant de femmes. Qui sait si leurs contributions ne pourraient pas permettre d’envoyer des astronautes sur Mars d’ici les années 2030 ?

Une rangée de femmes en train de sourire (Département d’État /D.A. Peterson)
Les membres du programme Mandela Washington Fellowship se trouvaient à Washington pour nouer des relations et écouter des conférenciers, dont l’administrateur de la NASA, Charles Bolden. (Département d’État/D.A. Peterson)

Citant le défunt sénateur Robert Kennedy, frère du président John F. Kennedy, Charles Bolden a rappelé à son auditoire que la jeunesse du monde entier « se ressemble dans ses objectifs, ses souhaits, ses préoccupations et ses espoirs pour l’avenir ».

« Vous êtes parmi les meilleurs et les plus brillants de votre génération », a-t-il lancé aux jeunes leaders avant de les encourager à se rallier à d’autres jeunes pour relever les défis de notre époque.