
« Ni la neige ni la pluie, ni la chaleur ni l’ombre de la nuit n’empêchent ces messagers d’accomplir avec diligence la course qui leur est assignée. » C’est la devise officieuse de la poste américaine. Jusqu’en 1861, il fallait avoir un cheval pour faire diligence et, pour les Américains qui habitaient entre le Missouri et la côte ouest, cela voulait dire qu’il fallait compter sur le Pony Express. Pleins d’audace, des messagers à cheval comme William Frederick Cody, dit Buffalo Bill, distribuaient le courrier dans tout l’Ouest, en changeant de monture dans des stations-relais aménagées sur la route. Pas plus de dix jours : c’est le temps qu’il fallait pour faire passer une lettre d’un bout du pays à l’autre, d’est en ouest.

« C’est pas l’aventure qui manquait » : Buffalo Bill savait de quoi il parlait, lui qui avait été messager du Pony Express pendant deux ans. Deux ans seulement, parce que, le 24 octobre 1861, le premier télégraphe transcontinental allait relier le pays d’est en ouest. Deux jours plus tard, c’en était fini du Pony Express.
Mis au point — et non inventé — par Samuel Morse, le télégraphe utilise des signaux électriques pour transmettre des informations par câble, d’où son surnom de « talking wires » (les fils qui parlent). Dans les années 1830, cet inventeur américain a eu l’idée d’un code qui repose sur la correspondance entre une série d’impulsions et les lettres de l’alphabet latin. Les messages transmis en code Morse étaient décodés par des opérateurs à l’autre bout du fil.
L’Histoire a retenu certaines de ces transmissions :
- 24 mai 1844 : « What hath God wrought ? » (Qu’est-ce que Dieu a fabriqué ?), s’interroge Samuel Morse
- 17 décembre 1903 : « Successful four flights Thursday morning. » (Quatre vols réussis jeudi matin), annoncent les frères Wright.
- 31 mai 1897 : « The reports of my death are greatly exaggerated. » (La nouvelle de ma mort est très exagérée), commente Mark Twain depuis Londres.