
Lors de son discours sur l’état de l’Union, le président Trump a rendu hommage à la famille d’Otto Warmbier, l’étudiant américain de 22 ans qui avait été détenu lors d’un séjour touristique en Corée du Nord puis remis aux États-Unis, dans le coma, après plus d’un an en prison pour le « crime » d’avoir tenté de prendre un poster de propagande en souvenir. Otto Warmbier est décédé peu après son retour aux États-Unis.
« Il suffit de regarder le caractère dépravé du régime nord-coréen pour comprendre la nature de la menace nucléaire qu’il pourrait faire peser sur l’Amérique et nos alliés », a déclaré le président Trump lors de son discours sur l’état de l’Union, prononcé le 30 janvier devant une séance plénière du Congrès.
Puis, se tournant vers les parents d’Otto, Fred et Cindy Warmbier, son frère Austin et sa sœur Greta, assis dans la galerie de la Chambre du Capitole des États-Unis, M. Trump a dit : « Vous êtes des témoins puissants d’une menace qui représente un danger pour le monde, et votre force est une source d’inspiration pour nous tous. »

Fred et Cindy Warmbier ont enterré leur fils, un étudiant de troisième année à l’Université de Virginie (UVA), en juin 2017, quelques jours seulement après son retour chez lui, dans l’Ohio. Otto était dans le coma après avoir passé 17 mois dans une prison nord-coréenne.
Étudiant populaire, Otto aimait jouer au foot et participer à d’autres sports ; il était fan de musique rap et avait reçu la distinction de « salutatorian » au lycée, réservée au deuxième meilleur élève de la classe de diplômés. Il étudiait l’administration des affaires et, téméraire, il souhaitait devenir banquier spécialisé dans les placements. Il allait se rendre à Hong Kong dans le cadre d’un programme d’études à l’étranger organisé par l’Université de Virginie, mais il avait décidé de participer d’abord à un voyage organisé en Corée du Nord.
Otto avait été arrêté à l’aéroport de Pyongyang en janvier 2016, au moment où il s’apprêtait à quitter le pays avec les autres membres de son voyage organisé, à la fin de ce séjour touristique de cinq jours.

« À la fin du séjour, ce merveilleux jeune homme a été arrêté et accusé de ‘’crimes contre l’État’’. Après un procès honteux, la dictature a condamné Otto à 15 ans de travaux forcés, avant de le renvoyer en Amérique en juin dernier, dans un piètre état et au bord de la mort », a souligné le président dans son premier discours sur l’état de l’Union.
Après l’arrestation d’Otto Warmbier, la télévision nord-coréenne a diffusé une vidéo « d’aveux » dans laquelle un étudiant en sanglots reconnaît avoir pris le poster, demande pardon et implore la clémence, en disant : « J’ai fait la pire erreur de ma vie, mais s’il vous plaît, faites quelque chose pour me sauver, s’il vous plaît. Pensez à ma famille. »
La Corée du Nord prétend qu’Otto Warmbier est tombé dans le coma après avoir contracté le botulisme et pris un sédatif. En septembre 2017, le président Tump avait déclaré : « Otta a été torturé à un point qu’on ne saurait croire. »

Otto Warmbier figurait parmi les 16 Américains détenus en Corée du Nord pour diverses raisons depuis 1996. Trois d’entre demeurent en prison.
Le président Trump a appelé les dirigeants du monde à continuer d’imposer une pression maximale sur la Corée du Nord pour la convaincre de se dénucléariser. Dans le cadre de la stratégie de pressions maximales du gouvernement américain, le secrétaire d’État a désigné la Corée de Nord comme « État parrain du terrorisme » en novembre 2017.