Quatre personnes agenouillées en train de prier (Ambassade des États-Unis à Islamabad)
Le personnel de l’ambassade des États-Unis à Islamabad se recueille avant un repas traditionnel pendant le mois de ramadan en 2019. (Ambassade des États-Unis à Islamabad)

Tabinda Zuberi voit dans le ramadan l’occasion de créer des souvenirs indélébiles. La Pakistanaise et ses filles, Eeshal, 7 ans, et Zimal, 1 an, profitent du « ramazan » (la prononciation de ce mois au Pakistan) et attendent avec impatience l’Aïd al-Fitr – la célébration d’une journée qui marque la fin du mois sacré de jeûne et de réflexion.

« Porter de beaux vêtements traditionnels, appliquer du henné, cuisiner des plats sucrés, beaucoup de fêtes, des festins en famille et des tonnes de photos de l’occasion à chérir pour toujours, voilà comment nous passons notre Aïd », explique Mme Zuberi, une employée locale de la mission des États-Unis au Pakistan.

Des gens assis par terre de chaque côté d’une longue nappe sur laquelle sont posées des boissons et de la nourriture. (Ambassade des États-Unis à Islamabad)
Le personnel de l’ambassade des États-Unis à Islamabad partage un festin pour rompre le jeûne à la fin de la journée, en 2019. (Ambassade des États-Unis à Islamabad)

Mme Zuberi, qui travaille à l’ambassade des États-Unis à Islamabad en tant que spécialiste de l’engagement communautaire, fait partie des nombreux employés de la mission américaine au Pakistan qui célèbrent le ramadan du 2 avril au 2 mai avec leurs amis et leurs proches, pour la première fois depuis la limitation des célébrations liée à la pandémie de COVID-19.

Le 1er avril, le secrétaire d’État Antony Blinken a souhaité aux musulmans du monde entier un bon ramadan. « Si la pandémie de COVID-19 a rendu les rassemblements difficiles ces deux dernières années, j’ai bon espoir que cette année offrira à tous l’occasion de plus nombreuses réunions en personne et d’un rapprochement plus étroit », a-t-il déclaré.

Gros plan sur des mets et des boissons sur une table (Ambassade des États-Unis à Islamabad)
Deux personnes disposent de la nourriture sur une table pendant le ramadan à l’ambassade des États-Unis à Islamabad. (Ambassade des États-Unis à Islamabad)

Les États-Unis entretiennent des relations bilatérales avec le Pakistan depuis 75 ans, soit depuis 1947, année de l’indépendance du pays. Le partenariat entre les deux pays repose sur de solides liens interpersonnels, sans compter que plus de 500 000 Pakistanais vivent aux États-Unis.

Les deux pays collaborent dans des domaines prioritaires allant de la préservation culturelle à la santé publique en passant par l’éducation et l’environnement.

Le gouvernement américain a observé le ramadan pour la première fois en 1805, lorsque le président Thomas Jefferson a accueilli un dignitaire étranger musulman à la Maison Blanche pour l’iftar, le repas traditionnel au cours duquel les musulmans mettent fin à la journée de jeûne.

Pendant le ramadan, Shahan Shad conjugue la réflexion spirituelle et la prière avec des rencontres entre amis pour le repas pris tôt le matin, le sehri, et l’iftar, au coucher du soleil.

Des gens assis autour d’une table pour un repas (Ambassade des États-Unis à Islamabad)
Shahan Shad (à droite) et ses collègues de l’ambassade des États-Unis à Islamabad se réunissent pour rompre le jeûne pendant le ramadan. (Ambassade des États-Unis à Islamabad)

« La variété des plats servis au sehri et à l’iftar ajoute une touche de couleur et de bienfaits », estime M. Shad, qui travaille au bureau des ressources humaines de l’ambassade des États-Unis à Islamabad. « Je rassemble toute ma famille, mes collègues et mes amis à différents endroits pour le sehri et l’iftar, ce qui crée un grand sentiment d’harmonie en ce mois sacré. »

Gulshan Batool et sa famille passent les soirées du ramadan à distribuer le dîner de l’iftar aux personnes dans le besoin. Le jour de jeûne renforce le sentiment de satisfaction qu’elle éprouve à servir les gens autour d’elle.

« Le ramadan est un temps pour se montrer compatissant et aider son prochain », explique Mme Batool, qui travaille au bureau d’engagement communautaire de l’ambassade des États-Unis à Islamabad. « Jeûner pendant 30 jours nous aide à réfléchir et nous apprend à rester patients et à comprendre ce que vivent les populations mal desservies lorsqu’elles n’ont pas de repas à la fin de la journée. »

Le département d’État respecte les principes d’égalité des chances en matière d’emploi et autorise les modifications du temps de travail pour des motifs religieux. Cela signifie que les employés qui observent le ramadan peuvent demander l’ajustement de leurs horaires et éventuellement des congés pour assister aux prières ou à d’autres services religieux. Il encourage également les superviseurs à faire preuve de souplesse dans l’établissement des horaires pendant le mois de ramadan tout en respectant les exigences du travail.

Mosaic, un groupement d’employés du département d’État, prend également des mesures pour promouvoir la diversité et l’inclusion et soutenir les employés musulmans qui observent le ramadan. Mosaic recommande aux superviseurs de créer un espace de réflexion et de prière au travail.