Une femme assise par terre (© Carlotta Cardana/The Red Road Project)
Juliana Brown Eyes-Clifford, de la tribu Oglala Lakota, a cofondé un groupe de musique et encourage les jeunes Amérindiens à apprendre les arts. (© Carlotta Cardana/The Red Road Project)

Quinze ans après leur rencontre dans un lycée américain, une Italienne et une Amérindienne se sont retrouvées pour créer des portraits d’Amérindiens d’aujourd’hui, reflets de leur vie et de l’influence de leur culture. La photographe italienne Carlotta Cardana et la rédactrice Danielle SeeWalker se connaissent depuis l’époque où Cardena a participé à un échange scolaire dans le Nebraska. Elle y rencontre alors SeeWalker, membre de la tribu des Standing Rock Sioux.

Leur série de portraits, The Red Road Project, est composée de photos d’Amérindiens « sur le bon chemin » — un concept spirituel amérindien qui définit une certaine façon de vivre sa vie. « Tous les gens qu’on a rencontrés et photographiés suivent “la route rouge” d’une certaine manière, en s’élevant au-dessus des obstacles pour devenir des exemples à suivre » pour leur entourage, explique SeeWalker.

Voici quelques-uns des portraits du Red Road Project.

Un homme en train de tenir un enfant à bout de bras, au-dessus de lui (© Carlotta Cardana/The Red Road Project)
(© Carlotta Cardana/The Red Road Project)

Julian Ramirez, père célibataire, travaille dans un casino dans la réserve de Standing Rock. Après la naissance de son fils Elijah, sa partenaire l’a quitté. S’il n’a jamais fait couper la chevelure de son fils, c’est parce que les cheveux longs sont une source de fierté chez les Amérindiens. Et Elijah ne sera autorisé à les couper qu’après son 13e anniversaire, explique-t-il.

Des bâtiments bas, de couleur blanche, sous des pylônes et des fils électriques dans le désert (© Carlotta Cardana/The Red Road Project)
(© Carlotta Cardana/The Red Road Project)

Cette photo offre un aperçu de Shiprock, une ville construite dans une réserve Navajo, au Nouveau-Mexique. Son nom, Shiprock, se traduit littéralement par navire de roche et reflète une formation rocheuse de la région.

Un homme assis sur le bord d’un trottoir devant une fresque murale amérindienne (© Carlotta Cardana/The Red Road Project)
(© Carlotta Cardana/The Red Road Project)

Martin Sensmeier, qui est originaire des tribus Athabascan et Tlingit de l’Alaska, est acteur à Hollywood. Il participe régulièrement à des conférences dans les écoles tribales et à des événements amérindiens.

Une femme debout dans un champ, en train de se faire une natte (© Carlotta Cardana/The Red Road Project)
(© Carlotta Cardana/The Red Road Project)

Típiziwin Young a créé un programme d’immersion pour enseigner la langue Lakota à des enfants de maternelle. D’autres tribus cherchent son conseil sur la manière de lancer eux aussi des programmes de langue.

Un garçon, un drapeau américain à la main, debout à côté d’un autre garçon qui est assis sur un ampli. (© Carlotta Cardana/The Red Road Project)
(© Carlotta Cardana/The Red Road Project)

Ces deux garçons ont formé American Eyes, un groupe qui reprend des morceaux d’AC/DC. Ils viennent d’Oklahoma City et se rendent dans les différentes réserves pour y donner des concerts.

Une femme vêtue d’une robe amérindienne traditionnelle, debout dans une rivière (© Carlotta Cardana/The Red Road Project)
(© Carlotta Cardana/The Red Road Project)

Sage Honga, de la tribu Hualapai, a participé au concours de beauté de Miss Amérindienne 2012 aux États-Unis. Elle encourage les jeunes Amérindiens à faire des études. Sur la photo, elle porte une robe cousue à la main et du maquillage appliqué au style traditionnel Hualapai.

Des enfants en train de faire du vélo (© Carlotta Cardana/The Red Road Project)
(© Carlotta Cardana/The Red Road Project)

Deux garçons font du vélo à Sioux Village, dans la réserve de Standing Rock.

Pour l’instant, le Red Road Project a été exposé à Londres ainsi qu’à Rome et Vérone, en Italie. L’objectif est d’en finir avec les idées reçues à propos des Amérindiens, explique SeeWalker.

Au cours des sessions de photographie, « nous demandions toujours aux personnes ce qu’elles souhaitaient faire connaître de la culture amérindienne, et la réponse la plus fréquente, c’était “la résistance. En dépit de tout, on est toujours là” », ajoute-t-elle.