Il aura fallu beaucoup de volonté politique aux quelque 200 pays qui ont négocié l’Accord de Paris sur le climat, un document historique destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il aura aussi fallu un autre élément clé.
« La COP21 elle-même aurait tout simplement été impossible sans les satellites », a affirmé Jean-Yves Le Gall*, président du Centre national d’études spatiales (CNES), l’agence spatiale française.
En orbite autour du monde, plus de 160 satellites transmettent des données aux scientifiques qui étudient le climat. Ces données permettent aussi aux dirigeants politiques de fonder leurs décisions liées au climat sur des facteurs scientifiques plutôt que des suppositions. La NASA, l’agence spatiale des États-Unis, dirige beaucoup de ces satellites ainsi que des avions spéciaux qui collectent à distance des observations sur le changement climatique.
Voici quelques explications sur ces outils indispensables dans la lutte contre le changement climatique :
La pièce maîtresse : Terra

Le satellite Terra est la pièce maîtresse du Système d’observation de la Terre de la NASA. Les instruments à bord de cet engin de la taille d’un bus peuvent observer les cycles de l’eau, du carbone et de l’énergie en captant des données sur l’atmosphère, les océans, la terre ferme, la neige et la glace.
Le « A-train »

C’est ainsi que les scientifiques ont surnommé « l’afternoon constellation », un groupe de satellites qui orbitent tous la Terre sur la même trajectoire. En tête de file se trouve l’Orbiting Carbon Observatory-2, lancé en juillet 2014. C’est le premier satellite en service dédié strictement à l’étude du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Le « A-train » peut combiner des données de différents satellites pour aider les scientifiques à en savoir encore plus.
Operation IceBridge

Les capteurs installés à bord d’avions contribuent également aux recherches de la NASA sur le climat. Sur cette photo, un avion DC-8 de la NASA, spécialement aménagé, survole le glacier de l’Île du pin dans l’Antarctique dans le cadre de l’Operation IceBridge, qui observe la fonte rapide des glaces polaires.
Rassembler les données en un tout cohérent

Au Goddard Space Flight Center de la NASA, dans le Maryland, l’ex astronaute Piers Sellers (à gauche) discute du changement climatique avec l’acteur Leonardo DiCaprio. Les deux hommes sont debout devant « l’hypermur » du centre Goddard, sur lequel sont affichées les données scientifiques transmises par les satellites de la NASA. À l’agence spatiale américaine, la Division des sciences de la Terre utilise la technologie de l’espace pour mettre des données vitales entre les mains du public et des scientifiques et pour faire avancer les recherches dans le monde entier.
*en anglais