Vous êtes-vous déjà demandé comment les athlètes qui participent aux JO d’hiver font pour continuer à s’entraîner pendant les mois d’été ?
Les athlètes de haut niveau doivent s’entraîner constamment pour rester compétitifs. Comment s’y prendre quand on pratique un sport d’hiver et que les jours se réchauffent ? Kevin Bickner, sauteur à ski américain, qui participe aux Jeux olympiques d’hiver de 2018, a modifié ses entraînements et utilisé différents équipements durant les mois chauds.
Bickner, 21 ans, a battu un nouveau record américain de saut à ski le 19 mars 2017, en volant sur 244,5 m (l’équivalent de près de trois terrains de football américain) lors d’une compétition à Vikersund, en Norvège. Il n’a pas remporté la compétition, mais a fini en 15e position, un record personnel, et s’est établi comme une étoile montante.
Il s’entraîne sur la même piste toute l’année. En hiver, elle est recouverte de glace, et en été, d’un substitut de glace – du plastique ou une sorte de céramique particulièrement dure.
Mais même pendant les mois d’été, Bickner a besoin d’une surface d’atterrissage qui ressemble à de la neige. « On utilise des tapis avec des poils en plastique, comme ceux d’un balai. De loin, on dirait du gazon [artificiel]. Et on a vraiment l’impression d’atterrir sur de la neige », explique-t-il.
Just finished my first big hill session of the summer. Just in time for #Wisła pic.twitter.com/E53Be9ZGla
— Kevin Bickner (@KevinBickner) July 11, 2017
Je viens de terminer ma première session de grande descente de l’été. Juste à temps pour Wisla.
Les changements de saison sont synonymes d’autres ajustements pour les sauteurs à ski. « Notre entraînement physique diffère beaucoup d’un été à l’autre. C’est parce que le poids de l’athlète a son importance dans notre sport », explique Bickner.
« L’été, nous sommes un peu plus lourds et on se concentre sur le renforcement musculaire. En hiver, il faut entretenir la force que nous avons accumulée tout au long de l’été, et on consacre beaucoup de temps à l’entraînement technique. »

Pendant les mois d’hiver, quand ils voyagent et sont en compétition, les sauteurs à ski pèsent moins lourd pour être plus aérodynamiques et pouvoir sauter plus loin. Les athlètes font moins de sauts d’entraînement en hiver, parce que leur emploi du temps est chargé, indique Bickner.
Comme beaucoup de sportifs, les sauteurs à ski utilisent la technologie pour s’améliorer.
« Nos entraîneurs filment souvent nos sauts et nos vols, et on étudie ensuite ces enregistrements. Beaucoup de pistes de [saut à ski] sont équipées du Wi-Fi maintenant, alors nous pouvons immédiatement télécharger nos vidéos sur des iPad ou des ordinateurs portables et étudier nos erreurs juste après nos descentes. »
Bickner compte bien profiter de sa participation aux JO de Pyeongchang, en Corée du Sud, pour se plonger dans la culture coréenne et faire connaissance avec les autres athlètes.
Mise à jour d’un article publié le 12 octobre 2017.