
À l’approche des élections frauduleuses du 6 décembre pour les sièges de l’Assemblée nationale, le régime illégitime de Maduro a montré à quel point il se souciait peu du peuple vénézuélien, insinuant qu’il pourrait retirer les prestations sociales à ceux qui ne voteraient pas.
Cette menace a suscité l’inquiétude de Michelle Bachelet, la Haut-Commissaire des droits de l’Homme à l’ONU.
« Nous sommes préoccupés par les propos selon lesquels les personnes qui ne voteraient pas n’auraient plus accès aux programmes sociaux et par la pression sur les gens, d’une certaine façon, pour qu’ils votent », a-t-elle déclaré.
Les médias corroborent ces deux observations, rapportant que le régime Maduro s’était de nouveau servi de l’aide alimentaire comme d’une arme politique pour contraindre les Vénézuéliens à participer à son simulacre d’élection du 6 décembre.
Selon le New York Times, Diosdado Cabello, un haut responsable du régime illégitime de Maduro, a déclaré lors d’un rassemblement de campagne que les mères devraient menacer les membres de leur foyer en leur disant : « Ceux qui ne votent pas, ne mangeront pas. »

Le régime illégitime a aussi mis en danger la santé des Vénézuéliens en organisant son simulacre d’élection, refusant d’appliquer les mesures de sûreté sanitaire dans les bureaux de vote du pays, le jour du scrutin. Ce faisant, les responsables ont exposé au virus des milliers de Vénézuéliens et mis leur vie en danger pour une élection truquée.
Tout cela s’est produit alors que les systèmes de dépistage de la COVID-19 et les hôpitaux croulent sous le poids de la pandémie et de la débâcle économique. Si le nombre des cas d’infections publié par le régime Maduro est à la baisse, le nombre de patients souffrant du virus a augmenté, a déclaré le docteur Julio Castro*, président du comité sur le coronavirus à l’Assemblée nationale, dans une récente intervention sur la chaîne de télévision CNN.
« Vous voyez ces chiffres officiels, et ils baissent très, très vite », a-t-il noté. Mais dans les hôpitaux, les médecins constatent le contraire. « Au cours des trois dernières semaines, nous avons observé une hausse du nombre de cas aux urgences. »
Le président par intérim légitime du Venezuela, Juan Guaido, et son gouvernement ont rejeté l’élection truquée du 6 décembre organisée par Maduro, et ont donné aux Vénézuéliens un moyen de faire entendre leur voix et de protester contre le simulacre de scrutin.
La Consulta Popular (La consultation populaire), leur référendum public mené conformément à la Constitution du Venezuela, s’est tenue du 7 au 12 décembre à la fois en ligne et en personne dans des milliers de sites désignés comme bureaux de vote à l’intérieur du Venezuela et à l’étranger, le 12 décembre.
Le gouvernement par intérim a fourni des équipements de protection personnelle aux bureaux de vote pour veiller à la sécurité aussi bien de leurs personnels que des électeurs.
Des centaines de milliers de Vénézuéliens du monde entier ont également participé en sécurité à la Consulta Popular par le biais d’un portail en ligne.
« L’Assemblée nationale démocratiquement élue et la voix du peuple vénézuélien sont les seules choses qui barrent la route à l’autoritarisme au Venezuela », a déclaré le secrétaire d’État Michael Pompeo, le 8 décembre* dans un communiqué relatif au référendum.
*en anglais