Le meilleur atout à mettre entre les mains des jeunes pour qu’ils aient une chance de réussir dans la vie, c’est l’éducation. Hélas, dans les pays en développement, les filles sont plutôt mal loties. Face à ce constat, le gouvernement des États-Unis cherche à financer l’éducation des filles, notamment là où sévissent des conflits ou des crises.
Par exemple, pendant une visite à Londres en juin 2015, Michelle Obama a annoncé le lancement de nouveaux partenariats entre les États-Unis et le Royaume-Uni, d’une valeur de près de 200 millions de dollars, qui répondent précisément à cet objectif.
Dans un discours* à l’appui de l’initiative Laissez les filles s’instruire (Let Girls Learn), la Première dame a rappelé que 62 millions de filles n’étaient pas scolarisées à cause de l’opposition de leur famille ou de la société, de leur pauvreté ou de l’absence d’écoles dans le voisinage. Tout le monde y perd, pas seulement les filles, a-t-elle insisté.
« L’une de ces jeunes filles pourrait avoir en elle la capacité de guérir le cancer, de lancer une société capable de transformer tout un secteur ou être l’un des prochains présidents ou Premiers ministres et devenir une véritable source d’inspiration pour son pays. Mais si elle ne met jamais le pied dans une salle de classe, il y a gros à parier qu’elle ne découvrira jamais ce potentiel et qu’elle ne l’atteindra jamais », a déclaré Michelle Obama.

Dans une tribune libre* publiée en juin 2015 sur le site de la Maison Blanche, l’épouse du président Obama a réitéré deux avantages de l’instruction des filles auxquels on ne pense pas toujours, à savoir : la baisse de la mortalité infantile et des taux de VIH/SIDA, et la hausse des taux de vaccination. Elle a également cité des études qui ont établi un lien entre la scolarisation et la réussite économique. Pour chaque année supplémentaire d’études, une fille pourra voir son salaire augmenter de 10 % à 20 %. Les filles ne sont pas les seules à tirer parti des études secondaires : c’est l’économie de tout un pays qui peut se trouver stimulée, a souligné Michelle Obama.
Le partenariat entre les États-Unis et le Royaume-Uni comprend un programme de cinq ans en République démocratique du Congo dont bénéficieront plus de 750 000 filles. Les partenaires britanniques et américains, dont le Corps de la paix et l’association britannique Campaign for Female Education, aideront à former des professeurs et à organiser des camps de leadership pour les filles ainsi que d’autres programmes communautaires, dans ce pays et dans d’autres pays en développement, s’est félicitée Michelle Obama.
Mais pour elle, il ne faut pas en rester là, parce que « toute fille, où qu’elle vive, mérite qu’on lui donne la chance de laisser germer la promesse qui sommeille en elle ».
*en anglais