Les athlètes des JO spéciaux accèdent à la scène mondiale [vidéo]

Gary Endecott adore skier. Le jeune homme de 26 ans originaire de Jackson Hole (Wyoming) était aux anges quand il a su qu’il irait skier à l’étranger pour la première fois de sa vie. Direction : les Alpes autrichiennes.

Mais il ne s’agit pas de partir en vacances. Pour son premier voyage en dehors des États-Unis, Gary participe aux compétitions de ski aux Jeux olympiques spéciaux d’hiver de 2017, qui ont lieu du 14 au 25 mars.

Gary raconte qu’il « a presque sauté au plafond » quand il a appris qu’il avait été sélectionné pour participer aux Jeux en Autriche. Il s’est entraîné dur pour y arriver.

« J’adore skier. J’adore la poudreuse, j’adore les bosses », a-t-il déclaré dans une vidéo sur le site de la station de Jackson Hole*. « Tous les jours, c’est un défi d’y aller et d’apprendre. »

 

Village d’une station de ski, des montagnes en arrière-plan (Special Olympics USA)
Des athlètes venus de plus de 100 pays sont venus en Autriche pour participer aux Jeux d’hiver. (Special Olympics USA)

Gary fait partie des 139 athlètes américains en compétition en Autriche. Environ 2 600 athlètes venus de 100 pays s’affrontent dans sept catégories sportives : ski alpin, ski de fond, patinage artistique, hockey sur glace, snowboard, raquettes, patinage de vitesse.

« Faites que je gagne. Mais si je ne peux pas gagner, faites que j’aie le courage d’essayer. » – Devise d’un athlète des JO spéciaux

Les JO spéciaux, qui ont lieu tous les deux ans, alternent entre les Jeux d’été et les Jeux d’hiver. Une opportunité de braquer les projecteurs sur le mouvement des Special Olympics et sur les personnes ayant une déficience intellectuelle partout dans le monde.

Pour la première fois cette année, les Jeux d’hiver seront retransmis en direct, sur ESPN*, et en streaming vidéo partout dans le monde*. Ça fait plaisir aux athlètes de savoir que leurs familles pourront les suivre, et aux organisateurs aussi, car ça permet d’attirer davantage l’attention sur ce que les personnes ayant un déficit intellectuel sont capables de faire.

« Nos athlètes ont enfin la reconnaissance du sport qu’ils méritent. C’est ce qui compte le plus pour moi », se félicite Caleb Shoaf, un entraîneur de l’équipe américaine en ski alpin. « Ça leur donne une grande visibilité – on espère que ça leur donne envie d’y aller. »

Gary Endecott faisant le salut militaire (Special Olympics USA)
Gary Endecott fait le salut militaire au cours de la cérémonie de remise des prix pour la compétition du super-G. Il a remporté la quatrième place. (Special Olympics USA)

Comme tous les autres athlètes en compétition en Autriche, Gary aimerait gagner. Mais il voit aussi les Jeux comme une occasion de faire de nouvelles rencontres et de découvrir de nouvelles choses. Selon lui, les Jeux olympiques spéciaux lui ont enseigné la loyauté et le respect. Et il est ravi à l’idée que sa famille et ses amis seront fiers de lui.

« Ils seront là pour m’encourager », s’est-il réjoui avant la course, faisant remarquer que les gens le regarderaient en ligne et à la télé chez eux. « Ils seront très heureux et très fiers de moi – de ce que j’ai accompli dans ma vie. »

 

*en anglais