Quelles langues parlez-vous ? Les diplomates américains en étudient beaucoup.
Ils représentent la diversité des États-Unis et du monde. À leurs postes à l’étranger, ils sont particulièrement soucieux de nouer des liens directs avec les gens en étudiant leurs langues.
Certains diplomates ont grandi en parlant plusieurs langues et d’autres les apprennent au cours de leur carrière.
Le secrétaire d’État Antony Blinken a vécu à Paris pendant son enfance et parle couramment le français. En sa qualité de chef de la diplomatie américaine, il s’exprime dans cette langue pour un public français, comme il l’a fait récemment aussi dans un entretien avec France 24. M. Blinken a parlé du leadership américain dans la lutte mondiale contre la COVID-19 et de la solidarité des États-Unis avec l’Ukraine.
Certains diplomates américains parlent plusieurs langues, ayant grandi dans des familles aux origines diverses. Certains sont des immigrés en Amérique ou sont nés de parents immigrés et ont grandi aux États-Unis. Certains parlent une langue à la maison, mais passent à l’anglais à l’école et au travail.
Tout citoyen américain peut devenir diplomate des États-Unis. La connaissance de langues étrangères en début de carrière est un avantage, mais pas une obligation. Le département d’État dispose d’un institut spécial, le Foreign Service Institute (FSI), pour former les diplomates américains à la pratique des langues étrangères
FSI propose des cours dans plus de 65 langues. Les diplomates étudient pendant plusieurs mois, voire des années, pour se préparer à occuper des postes dans les ambassades américaines du monde entier. Tous les instructeurs enseignent leur langue maternelle, ce qui favorise les interactions naturelles.
Après des mois d’immersion et un examen, les diplomates des États-Unis obtiennent leur diplôme et commencent à travailler à l’étranger. Tirant parti de leurs nouvelles compétences linguistiques, ils expliquent la politique américaine à la télévision et à la radio. Ils discutent de coopération bilatérale avec des responsables gouvernementaux, gèrent les programmes d’échange et mènent des interviews avec les demandeurs de visas. Ils se font aussi de nouveaux amis, des souvenirs à la clé.

Lors d’une réception à l’ambassade du Bangladesh à Washington, des diplomates américains sur le point d’aller occuper des postes à Dhaka ont présenté* un poème en bangla. À cette occasion, ils ont emprunté des tenues traditionnelles auprès de leur instructrice de langue bangla, et ils se sont fait ovationner par l’auditoire bangladais.
En Algérie, les responsables américains chargés de la diplomatie publique à l’ambassade des États-Unis à Alger maîtrisent le dialecte algérien de la langue arabe. Ils ont accumulé un grand nombre de fans sur Facebook** et sur Instagram** en affichant des vidéos impromptues en arabe, à la fois informatives et divertissantes.
En Lettonie, les diplomates américains à Riga s’adressent au public en letton. Ils se font remarquer par leurs compétences linguistiques qui sont uniques parmi le corps diplomatique dans le pays et reçoivent des compliments de la part des Lettons.
Au Vietnam, un ancien ambassadeur a filmé un vidéoclip*** avec un rappeur local célèbre. Ils ont célébré le Nouvel An lunaire et ont rappé ensemble en anglais et en vietnamien.
Dans la capitale arménienne d’Erevan, trois Américaines de l’ambassade des États-Unis ont marqué la Journée internationale de la langue maternelle en récitant**** un poème populaire du pays, chacune d’entre elles portant une couleur du drapeau arménien.
À Kinshasa, l’ambassadeur des États-Unis s’adresse directement en français aux habitants de la République démocratique du Congo. Il parle fréquemment de son estime pour la culture locale et partage des moments de sa journée de travail sur Twitter. Son compte est l’un des plus populaires du pays.
J’ai aimé emmener membres de notre délégation en visite de Washington voir l’un des trésors de la #RDC – les bonobos ! Les États-Unis s’engagent à soutenir les efforts du Congo pour protéger sa faune et sa flore. 🇺🇸🤝🇨🇩 #PP4PPP pic.twitter.com/kMDPeSCajb
— Mike “Nzita” Hammer (@USAmbDRC) February 5, 2022
Tous les jours, ces diplomates américains et des milliers d’autres nouent des amitiés et construisent des ponts entre les pays en communiquant directement avec les gens.
Ils font peut-être quelques fautes de grammaire ici et là mais, fidèles à la tradition américaine, ils travaillent dur et n’abandonnent pas.
*en anglais
**en anglais et arabe
***en anglais et vietnamien
****en anglais et arménien