Abhi Nangia en train de tenir une caméra (Crédit Abhi Nangia)
Abhi Nangia tourne une vidéo pour aider un groupe de femmes au Nicaragua à vendre des bijoux confectionnés à partir de déchets recyclés. (Crédit Abhi Nangia)

Étudiant de premier cycle à Northeastern University, à Boston, Abhi Nangia a appris le marketing en aidant des femmes au Nicaragua à vendre des bijoux confectionnés à partir de déchets recyclés. Il a étudié la finance en conseillant une petite entreprise de restauration en Afrique du Sud et a affûté ses compétences de chef d’équipe en dirigeant des artistes en difficulté en Indonésie.

Après avoir obtenu son diplôme universitaire en mai et fort des compétences qu’il avait acquises au Social Enterprise Institute de son université, Abhi Nangia a lancé Reweave, un réseau qui « ouvre l’accès au marché à ceux qui fabriquent de beaux objets ».

De prime abord, le parcours d’A. Nangia peut ne pas sembler typique de celui des diplômés du premier cycle d’une école de commerce. Il illustre pourtant les techniques innovantes qui sont utilisées à l’heure actuelle aux États-Unis pour former les étudiants en commerce. Cette méthode combine des caractéristiques reprises dans des programmes de plus en plus nombreux : l’enseignement et l’apprentissage sont directs, entrepreneuriaux et mondiaux.

« Le Social Enterprise Institute, c’est vraiment génial », s’enthousiasme A. Nangia, dont les parents sont originaires de New Delhi, mais qui a, lui, grandi à Buffalo, dans l’État de New York. Dans le monde de l’enseignement supérieur aux États-Unis, la Northeastern University est un chef de file pour ce qui est des programmes qui alternent les cours théoriques, les stages et les emplois en bonne et due forme. Abhi Nangia est ressorti de cette expérience convaincu que le commerce international ne devait pas servir uniquement à gagner de l’argent. En fait, les échanges commerciaux peuvent améliorer le quotidien des populations d’autres pays. Les étudiants de premier cycle en commerce, qui traditionnellement se concentraient sur la comptabilité, la finance ou le marketing, peuvent aujourd’hui acquérir des savoirs et des compétences dans des domaines tels que les soins de santé et le développement durable.

Aux étudiants qui souhaitent travailler pour des entreprises de pointe, comme le géant d’Internet Google Inc. ou le détaillant en ligne Amazon.com Inc., des écoles de commerce aux États-Unis proposent des cursus axés sur les technologies. Les étudiants de l’école de commerce Tepper de l’université Carnegie-Mellon peuvent ainsi creuser la question du Big Data – l’immense quantité de données créées, et stockées, du fait de l’évolution récente des technologies et dont le traitement est si complexe qu’il échappe aux logiciels classiques.

Ronny Ho, souriante, regardant vers le ciel (Courtesy photo)
Ronny Ho a étudié au Human-Computer Interaction Institute. (Courtesy photo)

Ronny Ho, une Américaine d’origine chinoise âgée de 23 ans qui a grandi à New York et dont les parents viennent de Shanghai et de Taiwan, a obtenu son diplôme à l’université Carnegie Mellon de Pittsburgh. Évoquant son stage à la société financière Citigroup Inc., à New York, elle note que son habilité à jongler avec les chiffres n’était pas son seul atout et que les projets sur lesquels elle a travaillé en équipe avec des scientifiques et des ingénieurs lors de ses études à l’université Carnegie-Mellon se sont révélés payants. Par exemple, elle a tourné des vidéos futuristes au Human-Computer Interaction Institute de l’université, où les étudiants créent des mondes imaginaires et des jeux pour mieux comprendre comment les ordinateurs peuvent aider les gens dans leur vie quotidienne. « C’est un tout nouveau domaine. J’adore m’y investir pour voir ce que cela donne », affirme-t-elle.

« Ces dernières années, les écoles de commerce se sont concentrées sur le développement de stages et de cours qui apportent aux étudiants un savoir pratique, semblable à celui obtenu par Ronny Ho et Abhi Nangia, explique Tom Robinson, le président d’AACSB International (Association to Advance Collegiate Schools of Business). Aujourd’hui, les entreprises attendent des étudiants qu’ils soient déjà opérationnels, et pour répondre à cela, les écoles de commercent ont revu la manière dont les étudiants peuvent se doter de ces connaissances fonctionnelles ».

MBA en voie expresse

Un dortoire à l’université Pinchot, de nuit. (Photo offerte)
Un dortoire à l’université Pinchot. (Photo offerte)

À l’université Pinchot, les amoureux de la nature peuvent préparer une maîtrise en administration des affaires (MBA) sur une île au large des côtes de Seattle. Dans des classes nichées au cœur d’une forêt d’une centaine d’hectares, les étudiants apprennent à gagner de l’argent en respectant l’environnement.

Si vous préférez étudier dans l’un des centres d’affaires les plus dynamiques du monde, alors l’école de commerce Stern de l’université de New York, à quelques rues de Wall Street, est faite pour vous. Les étudiants membres du Stern Consulting Corps s’attaquent aux problèmes sur lesquels achoppent des entreprises, qu’il s’agisse de conseiller les propriétaires de magasins dans des quartiers à faibles revenus ou d’élaborer des plans d’exploitation pour de jeunes créateurs de mode.

Aux États-Unis, la plupart des programmes de MBA à temps plein s’étendent sur deux ans, mais on trouve maintenant aussi plusieurs programmes intenses, en un an. S’il faut généralement justifier de plusieurs années d’expérience professionnelle pour s’inscrire aux programmes de MBA les plus réputés, un jeune diplômé, ou quelqu’un qui n’a que quelques années d’expérience professionnelle à son actif, aurait peut-être intérêt à préparer un master spécialisé en un an.

La Johnson Graduate School of Management de l’université Cornell propose également une maîtrise en administration des affaires à préparer en un an. Cette formule est populaire auprès des étudiants qui veulent suivre un programme d’étude double en médecine, en ingénierie ou en droit. Les doubles diplômes sont de plus en plus prisés aux États-Unis, car ils donnent un avantage à leurs titulaires sur un marché de l’emploi de plus en plus compétitif.

Ces dernières années, les inscriptions dans les programmes de MBA traditionnels ont baissé de 9,7 % en Amérique du Nord, alors que les inscriptions dans les masters spécialisés ont bondi de 37,2 %, d’après l’AACSB. Les spécialités les plus recherchées sont la finance, la comptabilité, le marketing et des domaines plus récents, comme l’analyse de données et la gestion des technologies de l’information.

« Les inscriptions ont été recalibrées, indique Robinson. Parmi les plus jeunes diplômés, beaucoup continuent dans des études spécialisées pour mieux s’implanter sur le marché. Une fois qu’ils ont obtenu plus d’expérience de management et qu’ils sont montés en grade, faire un MBA devient plus pertinent pour les aider à avancer dans leur carrière ».

Pour en savoir plus sur les études aux États-Unis, suivez ShareAmerica et visitez le site Education USA* pour démarrer vos études.

Cet article a été écrit par la rédactrice indépendante Katherine Mangan. 

 

*en anglais