Les enseignants sont des superstars. Oui, ils enseignent — mais surtout, ils inspirent les gens là où ils travaillent et où ils vivent, et ils leur donnent confiance en eux.
Pendant la semaine d’appréciation des enseignants, nous rendons hommage aux éducateurs dont l’influence se fait sentir dans le monde entier. Ils sont des centaines de milliers à avoir offert leurs services dans le cadre de programmes d’aide extérieure et d’échange des États-Unis, tels que le Corps de la paix et le programme Fulbright.
Certains vivent dans des villages avec des familles d’accueil généreuses, enseignant l’anglais et d’autres matières à des personnes de tous âges. D’autres s’associent à des établissements d’enseignement locaux et nationaux pour former les enseignants aux nouvelles méthodes et aux nouveaux programmes d’enseignement des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques.

À Taïwan, Tara Wu, titulaire d’une bourse Fulbright, travaille dans une école primaire publique en tant que lectrice d’anglais. À l’appui de l’objectif de Taïwan, qui tient à ce que ses habitants soient bilingues en anglais et en mandarin d’ici 2030, Tara assure des cours en salle de classe et propose des activités extrascolaires destinées à aider ses élèves à améliorer leurs compétences en anglais.
« Créer des liens avec eux et les voir progresser est l’un des aspects les plus enrichissants de mon séjour ici », affirme-t-elle.
Dominic Balestrieri-Fox, lui aussi boursier Fulbright et lecteur d’anglais, mais en Turquie, apprécie les amitiés durables qu’il a nouées en donnant des cours à l’université de Trabzon. Ayant étudié le turc pendant ses études de premier cycle à l’université Northwestern dans l’Illinois et participé à un programme d’échange à Istanbul, il était très content de pouvoir participer au programme Fulbright et de continuer de tisser des liens interculturels.
« Je préparais des plans de cours et j’inventais des activités d’expression orale en mettant l’accent sur des sujets divertissants, intéressants et concrets, explique-t-il. On parlait d’animaux et de fables, de plats préférés et de l’actualité. »
En repensant à son expérience d’enseignant en Turquie, Dominic admet qu’il a appris des choses lui aussi —sur la culture turque. « Ce sont les actes de gentillesse de mes amis, des gestes modestes mais d’un impact considérable, qui ont rendu mon séjour là-bas si gratifiant », confie-t-il. Les personnes qui l’ont aidé dans ses démarches auprès du bureau de l’immigration, celles qui ont passé des soirées à boire du thé ou à jouer à des jeux vidéo avec lui, et celles qui l’ont même soigné quand il était malade représentent ce qu’il considère être « l’esprit du programme Fulbright ».
Kristen Grauer-Gray, volontaire du Corps de la paix* au Liberia et en Tanzanie, a formé d’autres enseignants pendant sa mission dans ces deux pays. « Je voulais faire plus que transmettre un savoir aux élèves : je voulais former des enseignants qui continueraient d’avoir un impact sur les élèves après mon départ. »
La méthode de cette professeure de sciences ? Introduire des activités plus interactives dans les salles de classe. En improvisant avec des fournitures locales, elle a créé des expériences scientifiques pratiques et faciles à reproduire. Cure-dents, sandales en caoutchouc, bouteilles vides, « là où d’autres voyaient des déchets, je voyais des expériences scientifiques à réaliser », explique-t-elle.
Lorsqu’elle pense à son service en Afrique, Kristen se souvient des enseignants qu’elle a formés et de « la passion qui brillait dans leurs yeux… C’était toujours valorisant de penser à tous les élèves que mon travail touchait, même si je ne les rencontrerais jamais. »
*en anglais