Des dignitaires, des soldats et des particuliers, citoyens des États-Unis et de pays alliés pendant la Première Guerre mondiale, se sont réunis le 6 avril pour commémorer le 100e anniversaire du début de l’intervention des États-Unis dans « la guerre qui devait mettre fin à toutes les guerres ». Au rendez-vous aussi : les avions de chasse de la patrouille de France, qui ont survolé la cérémonie en traçant dans le ciel des lignes de fumées aux couleurs bleu, blanc et rouge.
Une cérémonie qui s’est déroulée au mémorial et musée de la Première Guerre mondiale à Kansas City (Missouri), sous la Liberty Memorial Tower érigée à la mémoire des victimes du conflit qui décimait l’Europe depuis trois ans quand les États-Unis ont déclaré la guerre à l’Allemagne, le 6 avril 1917.
« Elle a été érigée pour célébrer non pas la guerre et la victoire, mais les conséquences de la guerre et de la victoire, à savoir la paix et la liberté », a déclaré le Secrétaire à l’armée de terre par intérim Robert Speer, qui lisait les paroles prononcées par le président Calvin Coolidge lors de l’inauguration de la tour en 1926.
Le rôle des États-Unis
Au départ, les États-Unis étaient restés neutres, même quand l’Allemagne a coulé le paquebot Lusitania en 1915. Mais l’Allemagne a ensuite repris une guerre sous-marine sans limites et a tenté d’inciter le Mexique à attaquer les États-Unis. Alors, le président Woodrow Wilson a proclamé que le pays devait se battre pour rendre le monde « sûr pour la démocratie ».
Quand la Grande Guerre a commencé, les armées déployaient encore des régiments de cavalerie. Mais plusieurs nouvelles armes ont fini par faire leur apparition : avant la fin du conflit, les chars d’assaut et les avions équipées de mitrailleuses, comme le Sopwith Camel, le Fokker Scourge et la série des SPAD, étaient devenus essentiels. L’Allemagne, elle, avait le Zeppelin, un dirigeable qui larguait des bombes.
Livrée dans les tranchées et les forêts de France et d’Allemagne, la guerre se trouvait dans une impasse avant que les États-Unis ne se joignent à la bataille. Des millions de civils manquaient de nourriture. Alors, avant même de participer aux combats, les Américains envoyaient déjà des tonnes de ravitaillement à l’Europe.
En avril 1917, l’armée américaine comptait en tout et pour tout 130 000 soldats. Après la mise en place rapide d’une conscription, 4 millions de soldats étaient mobilisés. Deux millions de soldats, de doughboys comme on les appelait (ou sammies, en France), ont été envoyés en Europe. Parmi les 100 000 qui ont péri, certains sont enterrés à Flanders Field en Belgique. Des centaines d’infirmières de la Croix-Rouge qui s’étaient portées volontaires ont aussi trouvé la mort.
Neuf millions de combattants et 5 millions de civils ont été tués dans la guerre, qui a pris fin quand l’Allemagne s’est rendue le 11 novembre 1918.
Commémoration de la guerre
D’innombrables villes à travers les États-Unis ont érigé des milliers de monuments commémoratifs sur leurs places publiques, mais Kansas City a une distinction particulière : elle figure parmi les premières à avoir commémoré la Première Guerre mondiale. Ses habitants ont collecté 2,5 millions de dollars pour construire la Liberty Memorial Tower, qui offre une magnifique vue sur Kansas City.
Cinq commandants alliés, parmi lesquels le général John Pershing (surnommé Black Jack) et le maréchal de France Ferdinand Foch, ont assisté à la cérémonie de commencement des travaux de construction du mémorial en 1921.
Wow! Did you see that flyover by @PAFofficiel? What a way to commemorate #WW1CentennialKC! #WW1Centennial #WW1 #WWI #ww100 #WWICentennial pic.twitter.com/yH3B6gdITD
— WW1 Centennial (@WW1CC) April 6, 2017
Ouah ! Vous avez vu ce vol de la Patrouille de France ? Quelle super façon de commémorer le centenaire de la Première Guerre mondiale !
La cérémonie du 6 avril a commencé par un survol de la Patrouille de France, la patrouille acrobatique officielle de l’Armée de l’air française. D’autres activités étaient au programme : de la musique patriotique, la lecture de journaux intimes, de lettres et de débats sur la guerre, une minute de silence et une salve d’artillerie.
Elle s’est achevée par une performance de l’hymne patriotique « Over There », après le survol final d’un bombardier B-2 Spirit.