Les États-Unis se disent de plus en plus préoccupés par le durcissement des mesures de répression que prend la Chine contre les Ouïgours et d’autres musulmans de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang, y compris la détention de proches de reporters ouïgours de Radio Free Asia, basés à Washington.
La porte-parole du département d’État, Heather Nauert, a déclaré que les autorités chinoises avaient menacé et détenu des dizaines de proches de journalistes dont la faute était simplement « d’exercer leur profession ».
Par ailleurs, a-t-elle ajouté, les États-Unis s’inquiètent des restrictions excessives de la liberté de religion, des détentions à grande échelle et des niveaux sans précédent de la surveillance en Chine. Selon les estimations de responsables du département d’État, des dizaines de milliers d’Ouïgours ont été détenus dans des centres de « rééducation », et ce pour des périodes indéfinies.
Today I met brave @RadioFreeAsia journalists who shared troubling reports of Uighurs and other Muslims in Xinjiang, including their families, who have been harassed and detained without due process. China should release those unlawfully detained and respect fundamental freedoms. pic.twitter.com/RiTS8vaKOz
— Heather Nauert (@statedeptspox) April 18, 2018
Aujourd’hui, j’ai rencontré des journalistes courageux de Radio Free Asia qui ont partagé des informations troublantes sur le sort des Ouïgours et d’autres musulmans au Xinjiang, y compris de leurs familles, qui ont été harcelés et détenus en l’absence de toute procédure légale régulière. La Chine doit remettre en liberté les personnes détenues illégalement et respecter les libertés fondamentales.
Heather Nauert s’est entretenue avec plusieurs journalistes ouïgours de Radio Free Asia, membres du service de langue ouïgoure, et dont les proches en Chine ont fait l’objet de menaces. Les Ouïgours, qui sont musulmans, forment une majorité dans la région du Xinjiang, où les autorités chinoises mènent une campagne de répression au nom de la lutte contre le terrorisme.
« Nous appelons la Chine à mettre un terme à ses politiques contreproductives et à libérer toutes les personnes arbitrairement détenues », a déclaré Heather Nauert, soulignant que Washington se préoccupait également des pressions exercées par la Chine sur d’autres gouvernements pour obtenir le rapatriement forcé des Ouïgours à l’étranger.
Radio Free Asia, financée par le gouvernement des États-Unis par le biais du Broadcasting Board of Governors, une entité indépendante, diffuse des actualités nationales et des informations à son auditoire en Chine, au Tibet, en Corée du Nord, au Vietnam, au Cambodge, au Laos et en Birmanie. Les journalistes ouïgours ont effectué de nombreux reportages sur les niveaux extraordinaires de la répression dans cette région autonome de Chine.
