Les États-Unis et les Philippines combattent la pêche illégale

Les pêcheurs de la région de Davao, dans le sud-est de l’île de Mindanao, aux Philippines, peuvent à présent vendre leurs poissons à des prix plus élevés, sans mettre en danger les réserves de poissons, grâce à un partenariat entre les États-Unis et leur pays.

Des dizaines de petits pêcheurs de la zone utilisent désormais du matériel de surveillance fabriqué par l’entreprise de technologie basée aux Philippines Futuristic Aviation and Maritime Enterprise (FAME), et financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Il s’agit de transpondeurs, qui captent et transmettent des « données de traçabilité », comme l’emplacement où le poisson a été pêché, son poids et son espèce.

Munis de documents prouvant que leur poisson a été pêché de façon légale et durable, les pêcheurs peuvent maintenant répondre aux exigences rigoureuses du marché international et vendre leurs produits à un meilleur prix.

Les transpondeurs sont également équipés d’un système de sécurité qui permet aux pêcheurs d’envoyer des messages à leurs proches restés à terre, et à leurs proches, de les localiser en mer.

« Pendant de nombreuses années, la technologie de surveillance des navires a eu beaucoup d’avantages pour les gouvernements et les organisations non gouvernementales, mais beaucoup moins d’avantages directs et tangibles pour les pêcheurs eux-mêmes », a expliqué Arcelio Fetizana, le directeur de FAME, à l’USAID, en 2018*.

« À FAME, on a travaillé dur pour incorporer des fonctionnalités à nos transpondeurs qui bénéficient aux pêcheurs qui les utilisent », a ajouté M. Fetizana.

Pour pêcher plus, « pêchez bien »

Gros plan sur une main en train de verser de l’eau d’un bocal sur un étalage de poissons (© Ezra Acayan/NurPhoto/Corbis/Getty Images)
Un marché aux poissons au sud de Manille, en 2014. Environ 60 % de la population philippine vit dans des zones côtières et dépend des ressources du littoral pour survivre. (© Ezra Acayan/NurPhoto/Corbis/Getty Images)

La distribution de ces transpondeurs n’est qu’un exemple parmi les nombreuses initiatives qui découlent du partenariat de longue date entre les États-Unis et les Philippines, créé pour combattre la surpêche et protéger des eaux comme la mer de Chine méridionale. En fait, cela fait plus de 20 ans que les États-Unis soutiennent la conservation du milieu marin aux Philippines, avec comme résultat une hausse de 24 % de la biomasse des poissons dans la région.

Un chiffre qui a son importance pour un pays constitué d’îles, où plus de la moitié de la population dépend de l’énorme industrie de la pêche pour survivre.

En novembre 2018, l’USAID a lancé un projet de 25 millions de dollars appelé Fish Right (pêchez bien), qui vise à améliorer la biodiversité marine, à renforcer la gestion et la gouvernance de la pêche, et à accroître le nombre et le poids des poissons aux îles Calamian, dans la mer de Visayan et dans la région du sud de l’île Negros aux Philippines.

« Nous sommes en première ligne du combat mené par le pays contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, qui continue à ce jour de mettre en péril les ressources marines et aquatiques et le gagne-pain de centaines de milliers de pêcheurs », a déclaré Eduardo B. Gongona, un responsable du ministère de l’Agriculture des Philippines, lors du lancement du projet* en compagnie de dignitaires de l’ambassade des États-Unis, en novembre 2018.

« Le gouvernement des États-Unis est déterminé à travailler à vos côtés dans cette entreprise cruciale », a souligné John Law, le chef de mission adjoint à l’ambassade des États-Unis aux Philippines.

 

*en anglais