Les États-Unis et leurs partenaires cherchent à empêcher les violations des droits de l’homme

Des gens en pleurs se tenant les uns des autres (© AP Images)
Des proches pleurent aux funérailles de Khant Ngar Hein, un manifestant de 18 ans abattu par les forces de sécurité birmanes lors des manifestations du 14 mars, rapporte l’Associated Press. (© AP Images)

Les États-Unis collaborent avec leurs partenaires internationaux pour défendre les droits de l’homme dans le monde entier, alors que les régimes autoritaires renforcent la répression dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

« En défendant la liberté et la dignité des peuples, nous faisons honneur aux valeurs les plus sacrées de l’Amérique », a déclaré le secrétaire d’État Antony Blinken, le 30 mars, en annonçant la publication des Rapports 2020 sur la situation des pays en matière de droits de l’homme* (Rapports sur les droits de l’homme). « Lorsque nous nous montrons sous notre meilleur jour, nous défendons la liberté et la justice pour tous. Pas seulement ici chez nous, mais dans le monde entier. »

Ces rapports, publiés chaque année depuis 1977, servent de registre des violations des droits de l’homme dans le monde et étaient les efforts déployés par les États-Unis et à l’échelle internationale en vue de combattre les abus.

Les rapports de 2020 montrent une tendance à la hausse des violations dans le monde, a fait observer M. Blinken.

Antony Blinken en train de parler, une carte du monde et un drapeau américain à l’arrière-plan (© Mandel Ngan/AP Images)
Le secrétaire d’État Blinken présente les rapports 2020 du département d’État sur les droits de l’homme, lesquels montrent une augmentation des violations dans le monde entier. (© Mandel Ngan/AP Images)

En 2020, des gouvernements ont réprimé des manifestations pacifiques au Belarus, au Venezuela et à Hong Kong, au mépris de la liberté d’expression et de réunion, et ont tenté de faire taire les appels à des élections libres.

Des régimes autoritaires ont pris la pandémie de COVID-19 comme prétexte pour s’en prendre à leurs critiques, a ajouté le chef de la diplomatie américaine, qui a noté le recours croissant à la technologie pour surveiller les citoyens et bloquer internet.

En République populaire de Chine (RPC), des journalistes ont disparu après avoir interviewé des professionnels de la santé à Wuhan pendant l’épidémie de COVID-19, indique le rapport consacré à la RPC.

Le secrétaire d’État a dénoncé les mauvais traitements infligés par le Parti communiste chinois aux Ouïgours du Xinjiang, où les membres de ce groupe minoritaire principalement musulman risquent la détention, le travail forcé et la stérilisation de masse.

Une femme portant un masque sur lequel figure l’image d’un visage masqué, avec le drapeau chinois en forme de main couvrant la bouche (© Emrah Gurel/AP Images)
Une femme ouïgoure proteste contre les mauvais traitements infligés par la République populaire de Chine aux Ouïgours du Xinjiang, lors d’une manifestation organisée le 25 mars à Istanbul. (© Emrah Gurel/AP Images)

Les tendances à la détérioration des droits de l’homme se poursuivent en 2021. Antony Blinken a condamné les attaques dévastatrices du régime d’Assad contre des cibles civiles en Syrie, notamment le bombardement, le 21 mars, d’un hôpital à Alep qui a fait sept morts, dont deux enfants. Voilà qui aggrave une crise humanitaire longue de dix ans déjà, quand le régime de Bachar el-Assad s’est mis à répondre par la violence aux appels à la réforme.

Par ailleurs, depuis le coup d’État du 1er février, l’armée birmane a attaqué à plusieurs reprises des manifestants pacifiques soutenant le gouvernement démocratiquement élu du pays. Le 27 mars, les attaques contre des manifestants ont fait 100 morts, a indiqué le secrétaire d’État, citant des informations de presse.

Les États-Unis travaillent avec des partenaires internationaux pour punir et dissuader les régimes qui bafouent les droits de l’homme. Le Canada, le Royaume-Uni et l’Union européenne se sont joints aux États-Unis pour imposer des sanctions à l’encontre de représentants de la RPC responsables de violations des droits de la personne à l’encontre de Ouïgours et de membres d’autres groupes minoritaires au Xinjiang.

En mars, ces mêmes pays ont également imposé des sanctions contre des personnes associées au coup d’État militaire en Birmanie et à la violence contre les manifestants. Les sanctions américaines visent spécifiquement des policiers, des responsables de la sécurité et des unités militaires impliqués dans la répression violente des manifestants pacifiques.

« Le président Biden s’est engagé à remettre les droits de l’homme au centre de la politique étrangère américaine, a souligné M. Blinken. Nous mettrons en œuvre tous les outils de notre diplomatie pour défendre les droits de l’homme et responsabiliser les auteurs d’atteintes aux droits de l’homme. »

 

*en anglais