
Partis du principe qu’un pays averti en vaut deux, les États-Unis s’associent à Malte dans la lutte contre le blanchiment d’argent et les stratagèmes destinés à financer le terrorisme.
La République de Malte, État insulaire indépendant bordé par la Méditerranée, compte près d’un demi-million d’habitants et est aujourd’hui l’une des économies les plus dynamiques de l’Union européenne.
Sa prospérité repose sur sa créativité économique et ses innovations au sein des marchés financiers. Mais cette économie florissante expose l’île aux criminels qui cherchent à profiter de ces nouveautés pour blanchir de l’argent ou effectuer des transactions frauduleuses.
Malte a récemment pris des mesures pour renforcer ses lois de répression de la criminalité financière. En outre, le gouvernement collabore étroitement avec le secteur privé ainsi qu’avec les États-Unis pour faire face aux problèmes qui se posent.
Ouverte aux technologies comme la blockchain et les monnaies virtuelles, Malte tient à rester une économie transparente sans offrir pour autant une porte dérobée aux acteurs malhonnêtes désireux d’accéder au marché européen. L’île s’efforce de renforcer ses institutions et sa capacité à poursuivre en justice les crimes isolés de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
En septembre, l’ambassade des États-Unis à Malte a co-organisé le deuxième Financial Integrity Forum*, avec l’autorité maltaise des services financiers (MFSA). Ce forum sur l’intégrité financière rassemblait des dirigeants du secteur privé, des institutions financières et des régulateurs financiers gouvernementaux. Ensemble, ils ont discuté des meilleurs moyens de partager les informations entre eux et d’améliorer la surveillance financière.
L’ambassade a également proposé de la formation au moyen d’un cours de l’IRS, l’agence des États-Unis qui collecte les impôts, intitulé « Financial Investigative Techniques » (Techniques d’enquête financière). Le cours dispensé en collaboration avec le département américain de la Défense, aborde les questions suivantes :
- le blanchiment d’argent ;
- les registres bancaires ;
- les méthodes pour apporter la preuve de revenus illicites ;
- la monnaie virtuelle.
D’une manière générale, la formation encourage la surveillance financière, notamment la condamnation de l’évasion fiscale. Les participants acquièrent des outils qui appuient leurs efforts en faveur de l’État de droit pour neutraliser le crime organisé.
This week our colleagues from the Internal Revenue Service are in Malta to deliver training to our Maltese partners focused on financial investigative techniques and inter-agency cooperation. The integrity of our global financial system requires strong partnerships. pic.twitter.com/vbmcZ7cotF
— U.S. Embassy Malta (@usembmalta) September 26, 2019
« Nous devons relever le défi » de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, a déclaré le ministre maltais des finances Edward Scicluna pendant la formation.
*en anglais