Les États-Unis mettent en relief leur détermination à prévenir, atténuer et contrer les atrocités dans le monde entier.

« Quand on dit : “Plus jamais ça”, il faut que les actes parlent plus fort que les mots », a insisté Denise Natali, la secrétaire d’État adjointe pour les opérations de stabilisation en zone de conflit, lors d’une discussion en ligne organisée par l’U.S. Institute of Peace. « Cela doit impliquer une action claire et opportune. »

Le gouvernement des États-Unis recueille des données dans le but d’évaluer les risques d’atrocités et de les localiser. En outre, il forme des personnes chargées de la sécurité à la prévention de ces atrocités ou à leur réduction. Enfin, il favorise les efforts déployés à l’échelle internationale et locale en faveur de la justice et de la responsabilisation.

Steven Gillen, le vice-secrétaire d’État adjoint pour la démocratie, les droits de l’homme et le travail, a cité l’exemple d’un atelier de formation à Johannesburg en décembre 2019 et celui d’une formation en ligne offerte cet été pour illustrer l’amélioration de la capacité du département d’État à soutenir cette priorité des États-Unis. L’USAID a dispensé une formation sur la prévention des atrocités à son personnel de terrain au Sahel et au Soudan du Sud.

Par ailleurs, la loi Elie Wiesel de 2018 relative à la prévention des génocides et des atrocités exige du gouvernement américain qu’il poursuive une stratégie de prévention, de réduction et de prise de mesures à l’égard de ce fléau.

« Nous prenons des mesures pour prévenir les atrocités, rendre justice aux victimes d’atrocités et tenir les auteurs d’atrocités comptables de leurs actes », a déclaré Morse Tan, l’ambassadeur itinérant des États-Unis pour la justice pénale internationale.

Les États-Unis soutiennent une nouvelle tendance en matière de justice pénale internationale : la mise en place de mécanismes mondiaux de recueil d’informations ainsi que la prise d’engagements par les alliés à contribuer financièrement à la réalisation d’objectifs communs.

En Syrie et en Irak, ces engagements se traduisent par le soutien de deux dispositifs de l’ONU : le Mécanisme international, impartial et indépendant chargé de faciliter les enquêtes sur les violations les plus graves du droit international commises en République arabe syrienne depuis mars 2011 (MIII), créé par l’Assemblée générale des Nations unies en 2016, et l’Équipe d’enquêteurs des Nations Unies chargée de concourir à amener l’État islamique d’Irak et du Levant (Daech) à répondre de ses crimes (UNITAD), créée par le Conseil sécurité de l’ONU en 2017 dans le but de recueillir et de préserver les preuves d’atrocités commises par l’EI pouvant être considérées comme génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Il est essentiel que les pays dissipent la crainte au sein de leur population de signaler des atrocités criminelles en montrant que les survivants et les témoins peuvent partager en toute sécurité des informations sur les violations contre les droits de l’homme.

Les États-Unis participent à la recherche d’accusés de crimes de guerre dans le cadre de leur War Crimes Rewards Program. Ce programme offre jusqu’à 5 millions de dollars de récompense pour des informations menant à l’arrestation, au transfert ou à la condamnation d’individus désignés recherchés par des tribunaux internationaux ou hybrides pour crimes de guerre, génocide et crimes contre l’humanité. Le War Crimes Rewards Program a versé des récompenses dans plus de 20 affaires.

Le programme est actuellement mis à profit pour l’appréhension de six Rwandais toujours recherchés pour leur rôle présumé dans le génocide rwandais de 1994. L’un des Rwandais désignés, Félicien Kabuga, a récemment été arrêté en France. Kabuga est accusé* d’avoir financé le génocide et cofondé la tristement célèbre Radio Télévision libre des Mille Collines (RTML), qui diffusait des discours de haine contre les Tutsis.

Lors de la discussion organisée par l’U.S. Institute of Peace, Kirsten Madison, la secrétaire d’État adjointe pour les affaires internationales relatives aux stupéfiants et à l’application de la loi, a signalé le rôle déterminant de la police et des autres responsables de la justice pénale dans la prévention des atrocités.

Mme Madison a également souligné l’importance d’accroître la participation des femmes dans le secteur de la sécurité. Les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée par les conflits et elles sont souvent visées délibérément par la violence sexuelle. Plus le nombre de femmes incluses dans les rangs des forces de police augmente, plus celui des signalements de violences basées sur le genre, notamment d’agressions sexuelles, croît lui aussi.

Le département d’État collabore également avec des partenaires comme l’U.S. Holocaust Memorial Museum pour aider les professionnels de la justice pénale à reconnaître et contrecarrer les facteurs de risque et les signes précurseurs d’atrocités.

En outre, l’USAID surveille et combat les discours de haine, qui sont des signes précurseurs potentiels d’atrocités, a expliqué Ryan McCannell, le directeur du Centre pour la prévention des conflits et de la violence de l’USAID.

L’USAID joue aussi un rôle essentiel dans la prévention des atrocités en s’attaquant aux facteurs de risque sous-jacents et en renforçant la résilience aux chocs susceptibles de mener à des atrocités de masse, a ajouté M. McCannell. L’agence américaine effectue ce travail par l’intermédiaire de son personnel présent dans le monde entier.

 

*en anglais