
Déjà le pays qui accueille le plus de réfugiés, les États-Unis vont ouvrir leurs portes beaucoup plus grand encore au cours de cette année et de la prochaine.
En tournée en Allemagne, le secrétaire d’État John Kerry a annoncé*, le 20 septembre, des plans visant à réinstaller aux États-Unis 85 000 réfugiés pendant l’année budgétaire 2016, et 100 000 autres la suivante. Washington avait déjà indiqué début septembre sa volonté d’accueillir au moins 10 000 réfugiés syriens dans le cadre du nombre total des personnes qui feront l’objet d’une réinstallation.
« C’est la tradition de notre pays que d’être un refuge pour ceux qui cherchent à échapper à la persécution, la faim, l’oppression ou la guerre », a déclaré John Kerry. Les États-Unis ont toujours accueilli des réfugiés ; rien que depuis 1975, plus de 3 millions sont venus refaire leur vie en Amérique.
« Nous avons le plus grand programme du monde en matière de réinstallation des réfugiés sur une base continue », a expliqué le secrétaire d’État.
Lors de son séjour en Allemagne, John Kerry a rencontré des réfugiés syriens qui ont exhorté les États-Unis et les autres pays à trouver une solution politique au conflit qui déchire leur patrie.
Le 21 septembre, les États-Unis ont annoncé l’octroi de près de 419 millions de dollars supplémentaires en aide humanitaire. Ce qui porte le total des contributions de Washington à plus de 4,15 milliards de dollars pour les opérations humanitaires depuis le début du conflit syrien en 2011. Cette somme dépasse celle fournie par tout autre donateur. Les appels de fonds lancés par les Nations unies restent sous-financés à plus de 60 %, et ce, alors que les États-Unis continuent d’encourager les autres pays du monde à contribuer aux opérations de secours.
« Depuis le début du conflit en Syrie, nous sommes fiers d’avoir pu allouer davantage de fonds pour des abris, de la nourriture et des médicaments », a souligné John Kerry.
« Mais la mesure que j’annonce aujourd’hui s’inscrit dans le droit fil de la tradition qui fait de l’Amérique la terre d’une seconde chance et d’une lueur d’espoir ; en outre, cette mesure s’accompagne de contributions financières supplémentaires à l’effort humanitaire en cours, non seulement de la part de notre gouvernement, mais aussi de la part du peuple américain », a précisé le secrétaire d’État.
*en anglais