Les prisonniers politiques sont victimes de maltraitances à Cuba, au Venezuela et au Nicaragua

Un homme serrant le cou d’un autre homme avec ses bras et le tirant en arrière (© Ramon Espinosa/AP Images)
La police arrête un manifestant opposé au gouvernement à La Havane le 11 juillet 2021. (© Ramon Espinosa/AP Images)

Dans certaines régions des Amériques, les prisonniers politiques continuent d’être traités de manière inhumaine.

« Les gouvernements emprisonnent davantage d’opposants dans leur pays », a déclaré le secrétaire d’État Antony Blinken, le 12 avril, en annonçant la publication des Rapports annuels du département d’État* sur les pratiques par pays en matière de droits de l’homme. « Aujourd’hui, plus d’un million de prisonniers politiques sont détenus dans plus de 65 pays. »

Au Nicaragua, le régime Ortega-Murillo détient actuellement plus de 220 prisonniers politiques, dont d’anciens responsables du gouvernement, des journalistes, des étudiants, des défenseurs des droits humains, des membres du clergé et des candidats présidentiels d’opposition. Les avocats de deux prisonniers ont indiqué que leurs clients étaient soumis aux « pires types de violations des droits de l’homme », selon Reuters*.

Felix Maradiaga entouré de reporters tenant des micros et des téléphones pour le filmer (© Carlos Herrera/Reuters)
Felix Maradiaga, du groupe d’opposition Unité nationale (UNAB), s’adresse aux médias, juste après l’annonce de son arrestation par les autorités, à Managua, au Nicaragua, le 8 juin 2021. (© Carlos Herrera/Reuters)

À Cuba, des organisations non gouvernementales affirment que le gouvernement a arrêté plus d’un millier de prisonniers politiques, dont 700 qui avaient participé aux manifestations du 11 juillet 2021. Parmi les personnes arrêtées, dont certaines étaient mineures au moment des manifestations, beaucoup ont été condamnées à 25 ans de prison pour des « crimes », tels que le sabotage, la sédition et le trouble à l’ordre public.

Au Venezuela, le régime Maduro détient plus de 240 prisonniers politiques dans le tristement célèbre Hélicoïde. D’après l’organisation Human Rights Watch*, les prisonniers politiques y « subissent des tortures horribles, y compris des décharges électriques, des simulations de noyade et des violences sexuelles ».

Les responsables du régime Maduro ont fait arrêter Gabriel Blanco, un militant syndical et des droits humains, qualifiant ses activités au Venezuela de terrorisme.

Selon le journal El Nacional, un mandat d’arrêt signé à Caracas par le juge pro-Maduro José Márquez García  accuse Blanco de terrorisme et d’association de malfaiteurs.

Des personnes dans une rue, brandissant des pancartes comportant des photos de personnes (© Yuri Cortez/AFP/Getty Images)
Des proches de prisonniers politiques brandissent des pancartes comportant des photos des prisonniers lors d’une manifestation devant l’Hélicoïde à Caracas, au Venezuela, le 3 novembre 2021. (© Yuri Cortez/AFP/Getty Images)

La défense des prisonniers politiques dans le monde

Pour contribuer à la libération des prisonniers politiques, les États-Unis :

  • obligent les régimes à rendre des comptes en imposant des sanctions et des restrictions de visa aux responsables gouvernementaux et aux personnes et entités qui sapent la démocratie ;
  • collaborent avec l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le Conseil des droits de l’homme de l’ONU et d’autres institutions multilatérales pour faire pression sur les régimes afin qu’ils libèrent immédiatement et sans condition les prisonniers politiques ;
  • soutiennent les Cubains, les Nicaraguayens et les Vénézuéliens qui continuent de se mobiliser pour un avenir meilleur.

« Les personnes de toutes les nationalités, races, genres, handicaps et âges ont des droits [humains], quelles que soient leurs convictions, les personnes qu’elles aiment ou toutes leurs autres caractéristiques », a insisté le secrétaire d’État Blinken.

 

*en anglais