Les réflexes d’un bon journaliste

Deux personnes, dont Anastasya Lloyd-Damnjanovic, en train de regarder leur écran d’ordinateur (Lilia Xie)
Anastasya Lloyd-Damnjanovic fait une première relecture d’un article. (Lilia Xie)

Au départ, le journal universitaire Daily Princetonian* n’était qu’un hobby, pour Anastasya Lloyd-Damnjanovi. Mais, petit à petit, elle a gravi les échelons ; elle est devenue rédactrice en chef. Et des longues heures qu’elle a passées au journal, elle a appris beaucoup plus de choses qu’elle ne s’imaginait. En voici quelques-unes.

Préparez un pitch. Proposez un sujet en listant des sources appropriées et en expliquant pourquoi l’histoire est importante et d’actualité. « Quand j’étais simple rédactrice, ce sont mes chefs qui me donnaient des sujets à couvrir.  Mais avec l’expérience, j’ai commencé à proposer mes propres idées », explique-t-elle.

Signalez les conflits d’intérêt. Il peut y avoir un conflit d’intérêt si un reporter est lié de trop près au sujet du reportage, à une source, ou à un organe de presse. « Il est arrivé, à moi ou à d’autres reporters, de trop me rapprocher des sources, confie-t-elle. Ces fois-là, les rédacteurs ont demandé à un autre reporter de les interviewer » ou ils ont signalé le conflit d’intérêt.

Donnez la parole aux deux parties. Les reporters devraient rapporter le point de vue des personnes ou des institutions impliquées dans l’histoire, en particulier si le reportage les critique.

Respectez les règles du jeu lors d’une interview. « On the record » : tout ce que dit la source peut être rapporté et cité officiellement par le reporter. « On background » : le reporter peut publier l’info partagée par sa source mais sans citer son nom. « Off the record » : le reporter ne peut pas publier l’info, mais simplement s’en servir pour mieux comprendre le contexte. Les journalistes devraient s’efforcer d’obtenir des interviews officielles, on-the-record, puis de confirmer la véracité des infos recueillies en interrogeant d’autres sources.

Des reporters avec des dictaphones entourent l’ex-PDG de Ford Alan Mulally. (Thomas Hawk/Flickr)
Une nuée de reporters se jettent sur l’ex-PDG de Ford Alan Mulally pour tenter de lui poser quelques questions. (Thomas Hawk/Flickr)

Corrigez vos erreurs. Quand le Daily Princetonian publie une information erronée, il publie ensuite une correction, sur l’édition papier et sur le site, et présente des excuses. « Admettre ses erreurs est essentiel pour gagner la confiance des lecteurs », souligne Anastasya Lloyd-Damnjanovi.

La liberté des médias est primordiale pour qu’ils puissent continuer d’exposer, simplement, des sujets parfois complexes, aux citoyens moyens. Pour en savoir plus sur les normes que les journalistes américains s’efforcent de respecter, consultez le code de déontologie* de la Société des journalistes professionnel*.

 

*en anglais