Les États-Unis et leurs partenaires internationaux ont réagi de façon unanime au rapport final du Bureau néerlandais d’enquête pour la sécurité sur le vol MH17 de la Malaysia Airlines : les personnes responsables du crash de cet avion doivent répondre de leurs actes et être traduites en justice.

L’appareil, qui effectuait la liaison entre Amsterdam et Kuala Lumpur, s’est écrasé dans l’est de l’Ukraine le 17 juillet 2014. Les 298 personnes à bord ont toutes trouvé la mort. Les conclusions du rapport du Bureau d’enquête* rendu public le 13 octobre sont formelles : l’avion a été abattu par un missile sol-air BUK de fabrication russe.

Qualifiant le rapport de « jalon important » dans les efforts entrepris pour obliger les responsables à rendre compte de leurs actes, la Maison Blanche a déclaré* qu’il « nous remet en mémoire cette terrible catastrophe et les conséquences qu’elle continue d’avoir » sur les familles des disparus. « Les victimes et leurs proches restent dans nos pensées et nos prières », ajoute la Maison Blanche.

Pour sa part, le département d’État note par le biais du porte-parole Mark Toner que le rapport valide* la conclusion tirée par le secrétaire d’État John Kerry il y a déjà plus d’un an. Au moment où le Boeing du vol MH17 avait été abattu, John Kerry avait signalé que les États-Unis avaient détecté le lancement d’un missile depuis un territoire sous le contrôle des séparatistes. Ils avaient en outre pris connaissance de conversations, vérifiées, entre des chefs séparatistes qui se vantaient d’avoir abattu un avion, immédiatement après le crash, a rappelé Mark Toner.

Une conférence de presse avec des fragments reconstruits de l’avion de ligne MH17 à l’arrière-plan (© AP Images)
Vue d’une partie reconstruite de l’avion MH17, devant un public dans un hangar, avant la présentation du rapport final du Bureau néerlandais d’enquête pour la sécurité (© AP Images)

De nombreux alliés des États-Unis ont eu des réactions similaires :

  • Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a confié que le rapport « contribue à apporter des réponses aux nombreuses questions des proches des victimes ».
  • Le ministre allemand des Affaires étrangères*, Frank-Walter Steinmeier, a remercié les autorités néerlandaises d’avoir entrepris la tâche difficile d’enquêter sur le crash à la demande du gouvernement ukrainien. Il a félicité le Bureau de la façon neutre et transparente avec laquelle l’enquête avait été menée, notant qu’elle était en parfaite conformité avec les  règles de l’Organisation de l’aviation civile internationale.
  • Le Premier ministre britannique*, David Cameron, maintient que « justice doit être faite, au nom des victimes du vol MH17 » et que le rapport « nous rapproche davantage de la vérité ».

Deux enquêtes sur la tragédie

L’investigation du Bureau néerlandais était l’une de deux enquêtes menées sur le crash du vol MH17. Son but était de déterminer la cause du crash. Par ailleurs, une Équipe d’investigation conjointe – composée d’enquêteurs belges, australiens, ukrainiens, malaisiens et néerlandais – est chargée d’une enquête pénale, qui se poursuit. L’équipe conjointe tiendra compte des conclusions du rapport néerlandais dans son enquête aux fins de la constitution d’un dossier à remettre à un procureur.

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*en anglais