
Quelque 9 millions d’années avant l’apparition du premier humanoïde sur Terre, le rhinocéros arpentait déjà notre planète.
On pourrait donc croire que cet animal puissant qui, en moyenne, pèse 500 kilos de plus qu’un homme, aurait un avantage face aux êtres humains. Mais c’est loin d’être le cas. En fait, le nombre de rhinocéros à travers le monde a accusé une baisse de près de 95 % depuis le début du XXe siècle. Le plus grand danger qui menace cet animal : l’Homme.
C’est pourquoi, à l’occasion de la Journée mondiale du rhinocéros, des organisations non gouvernementales, des zoos, des entreprises et des particuliers engagés mettront l’accent sur le besoin de protéger les cinq différentes espèces de rhinocéros d’Afrique et d’Asie.
Les dangers
En tête de liste des dangers qui menacent les rhinocéros : les braconniers. Ils abattent illégalement ces animaux et les dépècent, revendant des parties comme de prétendus médicaments ou même des « trophées » de chasse. Des groupes criminels transnationaux – et aussi des milices rebelles – sont à l’origine de cet abattage qui prend des « proportions industrielles », selon les défenseurs de la faune sauvage.

En 2014, rien qu’en Afrique du Sud, plus de 1 200 rhinocéros ont été tués par des braconniers. Le rhinocéros noir a aujourd’hui disparu dans de nombreux pays subsahariens qui étaient son domaine jusque dans les années 1970.
Les interventions
Les défenseurs de la nature à travers le monde commencent à enregistrer des progrès dans la lutte contre ces dangers. En Afrique du Sud, ils ont réussi à rétablir la population du rhinocéros* blanc ; on en trouve aujourd’hui quelque 20 000 à l’état sauvage, alors qu’à une certaine époque il en restait moins d’une centaine.

Le Service de la pêche et de la vie sauvage des États-Unis (USFWS*) aide les Africains à reconstituer leurs populations de rhinocéros, notamment au Parc national de Chyulu Hills, au Kenya, et au Parc national de North Luangwan en Zambie.
Grâce aux initiatives lancées par les États-Unis, telles que Operation Crash, il est maintenant possible de poursuivre en justice pénale les trafiquants de cornes de rhinocéros. Parmi les chefs d’accusation qui peuvent être retenus contre eux : contrebande, association de malfaiteurs, blanchiment d’argent et corruption.
Consultez le site de la Journée mondiale du rhinocéros* pour en savoir plus.
*en anglais