Les gens donnent parfois des conseils dont il vaut mieux ne pas tenir compte. Sandra Cauffman, par exemple, en a fait l’expérience un jour où un conseiller pédagogique lui a déclaré, à propos de l’ingénierie électrique : « On ne peut pas dire que ce soit un domaine pour les femmes. »

Portrait photo of Sandra Cauffman (NASA)
Sandra Cauffman (NASA)

Elle n’en a fait qu’à sa tête. Elle a même décidé d’étudier simultanément l’ingénierie électrique et la physique. Un choix de carrière qui lui a ouvert les portes du Goddard Space Flight Center de la NASA, l’agence spatiale des États-Unis, où elle est chargée aujourd’hui de projets technologiques.

Une inspiration qui remonte à son enfance

Enfant, Sandra Cauffman rêvait de l’espace. À San José, au Costa Rica, où elle a grandi, elle avait suivi à la télévision l’alunissage d’Apollo 11 en 1969. Elle se souvient que tout le monde s’était rassemblé devant le poste en noir-et-blanc de ses voisins pour voir la science-fiction se transformer en réalité. Et elle voulait participer à cette réalité.

Les difficultés qu’elle a parfois connues dans son quotidien étaient pour Sandra Cauffman une autre source d’inspiration. « On a vécu dans un bureau pendant un an et demi. Je faisais la lessive dans une cuvette, et la vaisselle dans le petit lavabo de la salle de bain », relate-t-elle. Sa mère avait deux emplois, parfois trois, pour nourrir la famille. « Elle n’a jamais baissé les bras ; alors, comment aurais-je pu le faire ? »

Un voyage extraordinaire

À la NASA, Sandra Cauffman a développé des technologies pour quelques-uns des plus importants projets de l’agence. Ses travaux ont été incorporés dans des satellites météorologiques, le télescope spatial Hubble et le satellite nommé Mars Atmosphere and Volatile EvolutioN, ou MAVEN. (Ce satellite orbite la planète rouge et collecte des données sur son environnent ingrat en vue de la première mission d’exploration par des astronautes.)

« Aller sur Mars sera un voyage extraordinaire », dit Sandra Cauffman. Mais il faut encore d’autres avancées scientifiques pour que cela se produise – « il nous faut trouver le moyen de faire le trajet plus vite. »

Si vous êtes une scientifique en herbe avec un conseiller pédagogique démotivant, « ne vous laissez pas démonter », insiste Sandra Cauffman. « On est au XXIe siècle ! »

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*en anglais