
Les États-Unis mettent leurs supercalculateurs, les plus puissants de la planète, à la disposition des scientifiques du monde entier pour les aider à combattre le nouveau coronavirus 2019 (COVID-19).
La Maison Blanche a annoncé récemment* la création du consortium COVID-19 High Performance Computing*, une nouvelle collaboration entre le gouvernement américain, des entreprises technologiques et des universités de recherche.
Cette initiative permettra de « mobiliser la puissance des ressources américaines en matière de calcul intensif (…) pour aider les chercheurs à découvrir des traitements et des vaccins », a déclaré le président Trump le 22 mars.

Grâce à ces ordinateurs, les scientifiques pourront répondre à des questions complexes sur le code génétique ou la forme moléculaire du virus en l’espace de quelques heures, ou quelques jours tout au plus, au lieu de plancher dessus pendant des semaines, voire des mois.
Dans le cadre de ce projet, les chercheurs utilisent un portail en ligne* pour soumettre des propositions, qui seront examinées et dirigées vers l’ordinateur à la puissance de calcul adaptée.
Un bon nombre de ces supercalculateurs sont déjà mis à contribution dans le domaine de la recherche. Par exemple, le superordinateur Pleiades de la NASA, installé en Californie dans le Centre de recherche Ames de l’agence spatiale américaine, établit une simulation d’objets massifs au centre de la galaxie* pour mieux comprendre les origines de l’univers. Il va maintenant servir à accélérer les connaissances sur le COVID-19.
I’m proud that @NASA is lending our supercomputing expertise to assist in the global fight against COVID-19. For more than six decades the agency has used its expertise to take on challenges that have benefited people worldwide in unexpected ways. More: https://t.co/C2Qd8wbJCg
— Jim Bridenstine (@JimBridenstine) March 23, 2020
Le plus rapide des supercalculateurs, baptisé Summit et implanté dans le laboratoire national d’Oak Ridge, qui relève du département américain de l’Énergie, dans le Tennessee, est doté d’une puissance de calcul de 200 pétaflops. Autrement dit, il est capable d’exécuter 200 millions de milliards de calculs à la seconde.

Avec le concours de Summit, les chercheurs ont déjà identifié 77 combinaisons de molécules* prometteuses pour lutter contre le COVID-19. Et il leur a fallu quelques jours seulement pour les analyser afin de trouver celles qui pourraient empêcher le virus d’adhérer aux cellules hôtes chez l’homme. Sans le superordinateur, cette tâche leur aurait pris des mois.
« Le département de l’Énergie héberge les superordinateurs les plus rapides et les plus puissants du monde », s’est félicité le secrétaire américain à l’Énergie, Dan Brouillette. « Nous sommes ravis de collaborer avec les élites de la communauté scientifique qui utiliseront notre innovation et notre technologie de renommée mondiale pour combattre le COVID-19. »
*en anglais