Une personne marchant en direction d’un grand bâtiment (© Ronaldo Schemidt/AFP/Getty)
L’université centrale du Venezuela à Caracas, le 12 mars 2019. (© Ronaldo Schemidt/AFP/Getty)

L’ancien régime Maduro tente de saboter le système scolaire du Venezuela en dictant sa volonté quant au choix des dirigeants des universités et au fonctionnement de ces établissements.

En vertu de la Constitution vénézuélienne, les universités autonomes, qui sont d’importants centres de réflexion et d’apprentissage, sont indépendantes de l’État. Mais la Cour suprême, qui est alignée sur le régime, a rendu un arrêt le 27 février, qui modifie le mode des élections dans les universités autonomes.

Si les universités se conformaient aux décisions rendues par la Cour, qui opère illégitimement, Maduro contrôlerait les institutions académiques en décidant qui dirige chaque université, une violation flagrante de la constitution du Venezuela. En vertu de l’article 109 de la constitution, « l’État doit reconnaître l’autonomie des universités en tant que principe et statut. (…) Les universités autonomes doivent adopter leurs propres règles en matière de gouvernance et de fonctionnement. »

Cela signifie que Maduro pourra choisir lui-même toutes les équipes dirigeantes des cinq universités autonomes du Venezuela et il contrôlera le fonctionnement des universités tant autonomes que privées, y compris au niveau de l’admission des étudiants et du contenu de l’enseignement.

Beaucoup de députés de l’Assemblée nationale et d’autres dirigeants démocratiques ont fait leurs études dans ces universités. À l’instar des générations précédentes de dirigeants étudiants qui se sont mobilisés contre la corruption et pour la liberté d’expression, les étudiants des universités autonomes du Venezuela s’élèvent contre les agissements de Maduro qui veut prendre le contrôle de leurs écoles.

Les dirigeants étudiants de l’université centrale du Venezuela à Caracas ont manifesté contre cet arrêt le 27 février. D’autres universités ont participé à des manifestations similaires, affirmant que le régime n’a pas l’autorité voulue pour s’ingérer dans le système universitaire. Le secrétaire de l’Organisation des États américains, Luis Almagro, a également déclaré son soutien au principe de l’autonomie des universités.