Quand ils se mettent à la cuisine, beaucoup d’Américains se tournent vers les produits frais achetés dans les exploitations locales. Résultat : les marchés, qui étaient monnaie courante il y a un siècle, reviennent au goût du jour dans tous les États-Unis.
Le nombre de marchés sur tout le territoire américain est passé à plus de 8 000, le double par rapport à il y a 10 ans. Nous avons rencontré Dana Garner Boyle qui gère une exploitation maraîchère et vend ses produits sur une douzaine de marchés. Nous l’avons interrogée sur les raisons qui poussent les Américains à s’intéresser davantage à ce qu’ils mangent.
Pourquoi les Américains achètent-ils de nos jours plus de produits frais issus de l’agriculture locale ?
Je pense que c’est parce qu’ils se préoccupent davantage de leur santé et de l’environnement. Les gens veulent savoir d’où viennent leurs produits et comment ils ont été cultivés. Mais je crois aussi qu’il y a de plus en plus un désir d’acheter des produits locaux et de vivre de la terre.

C’est un phénomène nouveau ?
Non. Il s’agit plutôt d’une tradition oubliée à cause des produits emballés, favorisés de par leur côté pratique. Mais elle fait maintenant son grand retour dans beaucoup de régions.
On dit que les marchés de produits maraîchers ont tendance à servir les zones urbaines. Qu’en pensez-vous ?
Nous voyons les marchés gagner en popularité partout dans le pays. De plus en plus de consommateurs veulent des produits frais, locaux et sains. Ils veulent savoir où et comment ils ont été cultivés, et qui est le producteur. Une partie de cet engouement peut être attribué au désir de soutenir les petites exploitations familiales parce que, souvent, on connaît les propriétaires.
En quoi est-ce que cette tendance a un impact sur le secteur agricole aux États-Unis ?
Comme je vends mes produits directement aux consommateurs, je suis bien placée pour connaître leurs besoins. Et ces besoins changent. À un certain point, les fermes de plus grande taille vont devoir s’adapter.
Est-ce que les exploitations locales de produits bio peuvent satisfaire les besoins d’une société plurielle ?
Non. Il n’y a qu’une seule exploitation bio dans notre région. À certains endroits, il n’y en a pas du tout. Donc les exploitations classiques ont toujours un grand rôle à jouer, par exemple pour les écoles et les hôpitaux qui veulent servir des fruits et légumes frais, mais qui ne sont pas à proximité d’une exploitation bio.
Les fêtes arrivent à grands pas, les gens vont cuisiner davantage. Quel est votre plat de légumes préféré ?
Les choux de Bruxelles au vinaigre balsamique, avec du bleu et des airelles.