
Quand le président élu prendra ses fonctions le 20 janvier, sa femme Melania, née en Slovénie, sera seulement la deuxième Première dame à ne pas être née aux États-Unis.
Elle sera aussi la 42e épouse d’un président en place. La liste des Premières dames de la Maison Blanche comporte 46 noms, mais trois sont mortes avant la prise de fonction de leur époux, une était la nièce du chef de l’État et une autre a été comptée deux fois parce que son mari a effectué deux mandats non consécutifs.
Melania Trump est née Melanija Knavs en 1970 dans l’ancienne république yougoslave de Slovénie, un petit pays avec des châteaux médiévaux, de grandes forêts et des rivières, bordé par l’Autriche, la Hongrie, l’Italie et la Croatie.

Melania a quitté son pays natal pour poursuivre une carrière de mannequin. Les Slovènes sont ravis de l’attention qu’ils vont recevoir du monde entier grâce à la fonction extrêmement publique que leur enfant du pays s’apprête à remplir.
Jakob Susteric, qui gère une société d’équipements médicaux à Ljubljana, la capitale, déclare que peu de gens connaissent la Slovénie, mais que ça va bientôt changer.
« C’est une grande chance que notre pays de deux millions d’habitants (…) va trouver sa place en Europe, dans le monde », se réjouit-il en ajoutant que c’est bon aussi pour l’image des États-Unis. « Ça renvoie le message (…) que les États-Unis sont une terre d’opportunités, que quiconque vit ou vient en Amérique peut accomplir de grandes choses. »
Le photographe Stane Jerko l’a aperçue pour la première fois alors qu’elle était une jeune fille discrète de 17 ans, à un défilé de mode à Sevnica, la ville natale du mannequin. Déjà à l’époque, elle se faisait remarquer par sa beauté et son énergie.

Petra Sedej se souvient de leurs conversations sur leurs rêves de vouloir découvrir le monde. Certaines filles étaient jalouses de sa beauté, mais elle les ignorait. « Je pense que c’est une force qu’elle a en elle », admire son ancienne camarade de classe.
Melania est partie de Sevnica pour devenir mannequin, d’abord à Ljubljana, puis à Milan et à Paris. Elle a changé de patronyme et se faisait appeler Melania Knauss.
Donald Trump l’a rencontrée à la Fashion Week de New York en 1998. Oprah Winfrey, le prince Charles et Mohamed Ali faisaient partie des invités à leur mariage en 2005.
À Sevnica, un village de 5 000 habitants, Zdravko Mastnak, un ami de la famille, se souvient que le père de Melania ressemblait beaucoup à Donald Trump : un homme d’affaires bon et ambitieux, qui aspirait toujours à améliorer sa vie au-delà de ce qu’il gagnait à vendre des voitures dans une entreprise publique. Sa mère, Amalija, faisait des patrons dans une usine de vêtements pour enfants.

« C’était l’une des nôtres et nous sommes vraiment contents pour elle », confie Nusa Vidmar, propriétaire d’une pâtisserie près de l’immeuble où Melania Trump a grandi.
Avant elle, Louisa Adams, la femme de John Quincy Adams, aura été la seule première Dame à ne pas être née aux États-Unis. Louisa Adams est née à Londres d’un père américain et d’une mère anglaise.