Les États-Unis recherchent « la collaboration et non pas le contrôle » dans la zone indopacifique, a déclaré le vice-président américain, Mike Pense, lors d’un sommet des pays d’Asie du Sud-Est dont les dirigeants étaient réunis à Singapour.
« Nous convenons tous du fait que l’empire et l’agression n’ont pas leur place dans la zone indopacifique », a précisé M. Pence lors du 6e sommet tenu entre les États-Unis et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), du 11 au 15 novembre.

L’ASEAN, ou ANASE, a été créée en août 1967 par cinq pays qui souhaitaient collaborer pour être plus à même de relever les défis en Asie du Sud-Est. Le groupe s’est élargi à 10 pays et, en tant que bloc, l’ASEAN se classe au quatrième rang des partenaires commerciaux des États-Unis.
Le vice-président Pence a prédit « un avenir brillant et sans limites » pour la région et a qualifié l’ASEAN de « partenaire stratégique irremplaçable ».
Investissement économique
M. Pence a également présenté une nouvelle initiative visant à accroître les investissements dans l’infrastructure numérique de la région. L’initiative a été baptisée Partenariat États-Unis-ASEAN pour les « Smart Cities » (villes intelligentes).
Les Smart Cities formeront un réseau de villes à travers la zone de l’ASEAN qui œuvreront de concert pour mettre au point « un développement urbain intelligent et durable » grâce aux dernières technologies émergentes.
L’initiative comprendra différents projets qui iront du développement de technologies de la santé à Djakarta, à l’utilisation des réseaux sociaux pour collecter des suggestions du public visant à l’amélioration des transports en commun. (Passez la souris au-dessus des villes sur la carte ci-dessus pour découvrir d’autres exemples de projets.)
« Cet effort stimulera de nouveaux investissements américains dans l’infrastructure numérique de la région, favorisant ainsi la prospérité et la sécurité en Asie du Sud-Est », a indiqué le vice-président Pence.
Une vision très vaste pour la région
La vision des États-Unis pour la zone indopacifique n’exclut aucun pays, a souligné M. Pence. « Elle exige seulement de chaque pays qu’il traite ses voisins avec respect, qu’il respecte la souveraineté de nos pays et aussi les règles de l’ordre international. »
Le vice-président américain a mis l’accent sur la capacité de chaque pays à se protéger et à défendre ses frontières. « Nous nous tenons à vos côtés en matière de liberté de navigation, et nous sommes déterminés à faire en sorte que vos pays soient en sécurité à l’intérieur de vos frontières souveraines à terre, en mer et dans le cyberespace. »
M. Pence a également mis en relief l’importance « de gouvernements responsables et attentifs [à leurs citoyens], de l’État de droit ainsi que des droits individuels » pour renforcer les intérêts économiques et sécuritaires de l’ASEAN.
« Nous prospérerons ensemble. Nous vivrons en sécurité ensemble. Nous continuerons à nous rapprocher les uns des autres en tant que partenaires et amis au sein d’une zone indopacifique libre et ouverte », a déclaré le vice-président Pence en conclusion.