Aux fans de comics, romans graphiques, mangas, cinéma, séries télévisées, gaming ou amateurs de cosplay, le mois d’octobre a apporté un évènement annuel très attendu dans la capitale russe* et la Big Apple* : le Comic Con a débarqué !
Avant d’être le Comic Con, le festival s’appelait Comic Convention parce qu’il était dédié à l’univers de la bande dessinée. Maintenant, il s’étend à tous les domaines du divertissement.
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Il a réservé des journées palpitantes aux visiteurs, qui ont pu rencontrer des héros contemporains de BD – ou plus précisément les acteurs qui les incarnent à la télé. À Moscou, le contact est passé entre les visiteurs et l’acteur américain Michael Cudlitz, alias le sergent Abraham Ford* dans la série télévisée The Walking Dead basée sur la BD du même nom. Il y a peut-être une raison particulière à cela, comme on le verra plus tard.
La généalogie du super-héros américain par excellence
La fascination avec les super-héros et le combat classique entre le bien et le mal dans leur univers est bien antérieure au Comic Con. Dans le monde de la BD, c’est un concept qui transcende les frontières géographiques et culturelles. Prenez Superman, par exemple, le premier héros d’une bande dessinée. Il a été créé pendant la Grande Dépression par deux lycéens, Jerry Siegel et Joe Shuster, qui avaient tous deux des origines russes. Les parents de Siegel avaient émigré de la partie de l’empire russe qui allait devenir la Lituanie, et la mère de Shuster était originaire de ce qui est aujourd’hui l’Ukraine.

Dans le monde des bons et des méchants, Superman a continué de se ranger dans le camp des premiers. Il a combattu les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l’identité du discret Clark Kent.
Des années plus tard, en 2003, Superman est carrément devenu russe avec la publication de « Superman : Red Son », par Mark Millar. La réponse à la question : et si Superman avait été élevé en Union soviétique ?
I finished #Superman Red Son last night.I read it in two nights.Very engaging. Excellent story.I loved the ending. pic.twitter.com/D6DSUWeZ8d
— Michael Earls (@cerkit) September 8, 2016
J’ai fini #Superman Red Son hier soir. Je l’ai lu en deux soirées. Accrochant. Excellente histoire. J’ai adoré la fin.
Dans ce livre, au lieu d’être transporté au Kansas, le bébé qu’on appellerait plus tard Superman atterrit dans une ferme en Ukraine. Au lieu de travailler comme journaliste pour le quotidien fictif Daily Planet, il met ses talents de reporter au service de la Pravda.
Les zombies ont la cote à Moscou
Pendant une séance de questions-réponses avec Michael Cudlitz, le public russe a démontré sa connaissance poussée du monde imaginaire des Walking Dead envahi par des morts-vivants. Il a aussi fait de l’acteur l’un des siens.
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Les applaudissements et les rires ont fusé quand un fan a déclaré que Cudlitz avait « le type russe » et qu’il devrait être la vedette d’un film russe. De quoi faire sourire l’acteur américain, qui a révélé que sa grand-mère était russe. Il a continué à charmer l’auditoire avec ses pojalouïsta (s’il vous plaît) et ses spassiba (merci).
Sa femme et lui ne savaient pas à quoi s’attendre en venant en Russie, et ils ont été agréablement surpris. « C’est vraiment formidable. Surtout à cause des gens, de la population russe », s’est-il enthousiasmé.
*en anglais