Musique et amitié : le Philadelphia Orchestra se rend en Chine

Pour le Philadelphia Orchestra, la Chine est quasiment un autre chez-soi. Il y a près de 45 ans, il avait été le premier orchestre américain à se produire en République populaire de Chine, à la demande expresse du président Richard Nixon et d’Henry Kissinger.

Lors de sa tournée en Asie cette année, le Philadelphia Orchestra est revenu en Chine, en mai, avec des escales à Shanghai et à Beijing. « C’étaient vraiment des retrouvailles », a confié Yannick Nézet-Séguin, son directeur musical.

Un homme et une femme assis au milieu d’un orchestre, tenant chacun un violon (Jan Regan/Philadelphia Orchestra)
Le violoniste Booker Rowe (à gauche), du Philadelphia Orchestra, discute avec une collègue de l’orchestre chinois Starry Sky (ciel étoilé), lors d’une répétition dans la salle de spectacle de la Bibliothèque nationale de Chine. (Jan Regan/Philadelphia Orchestra)

Depuis 1973, le Philadelphia Orchestra a complété 11 tournées en Chine où il a aussi participé à de nombreux événements, y compris l’inauguration de l’Exposition mondiale de Shanghai. « C’est toujours émouvant de retourner en Asie et de jouer de la musique avec des amis et devant des spectateurs à l’autre bout du monde », a noté Yannick Nézet-Séguin.

Un jeune homme faisant des gestes avec un bâton de chef d’orchestre sous la direction d’un autre homme (Jan Regan/Philadelphia Orchestra)
Le directeur musical du Philadelphia Orchestra, Yannick Nézet-Séguin, montre à un jeune chef d’orchestre comment diriger les musiciens qui étudient tous au Conservatoire central de musique à Beijing. (Jan Regan/Philadelphia Orchestra)

L’emploi du temps des membres de l’orchestre était aussi chargé hors des salles de concert. Ils ont enseigné des cours de musique et joué devant divers groupes. Un grand nombre de ces activités étaient organisées en partenariat avec le Centre national pour les arts du spectacle de Chine à Beijing, le Centre de l’art oriental de Shanghai et la Division des arts du spectacle du Groupe médiatique de Shanghai.

Des rangées de violoncelles non finis (Jeremy Rothman/Philadelphia Orchestra)
Des violoncelles destinés au programme de sensibilisation à la musique du Philadelphia Orchestra sont placés en rangées dans l’usine Eastman Music Company, à Beijing. (Jeremy Rothman/Philadelphia Orchestra)

Le Philadelphia Orchestra a aussi fait don d’instruments de musique à des jeunes dans le besoin dans les collectivités qu’il a visitées en Chine. L’orchestre avait acheté ces instruments à une usine de l’Eastman Music Company, à Beijing, et d’autres lui avaient été donnés. L’Eastman Music Company s’était arrangée avec la maison-mère de la société en Californie pour faire don d’un instrument à chaque fois qu’on lui en achèterait un.

Un orchestre dans une salle de spectacles (Jan Regan/Philadelphia Orchestra)
Des solistes et la chorale du Centre national pour les arts du spectacle de Chine se joignent au Philadelphia Orchestra pour interpréter la Symphonie no 9 de Beethoven à Beijing. (Jan Regan/Philadelphia Orchestra)

Après Beijing, les membres du Philadelphia Orchestra se sont rendus en Mongolie, les 2 et 3 juin, où ils ont aussi enseigné des cours de musique, présenté des concerts impromptus informels et donné un concert de musique de chambre à Ulaanbaatar, la capitale de la Mongolie. (Le président de la Mongolie avait fait un déplacement à Philadelphie, en septembre 2016, en prévision du concert.)

Un violoniste montrant à des orphelins comment jouer de cet instrument de musique (Jan Regan/Philadelphia Orchestra)
Le violoniste Phil Kates a visité l’orphelinat Blue Sky (ciel bleu) où il a joué de la musique pour les enfants. (Jan Regan/Philadelphia Orchestra)

La tournée asiatique de l’orchestre a comporté des étapes à Séoul, en Corée du Sud, ainsi qu’à Hong Kong.

« Les relations que nous forgeons dans le monde entier par le biais de la diplomatie culturelle continuent à nous enrichir et à nous inspirer », a déclaré Allison Vulgamore, présidente du Philadelphia Orchestra.