Le plan d’action conjoint et exhaustif (JCPOA, Joint Comprehensive Plan of Action) sur le programme nucléaire iranien qui a été annoncé le 2 avril reflète l’ampleur des progrès réalisés dans les pourparlers entre les pays du P5+1 et l’Iran.

Les négociateurs vont maintenant s’appliquer à parvenir à un accord final d’ici le 30 juin.

« De nombreux détails clés seront finalisés au cours des trois prochains mois, et rien n’est convenu tant qu’on n’a pas convenu de tout », a déclaré le président Obama.

Les responsables américains ont expliqué certains aspects de ce plan :

  • Le président Obama* sur les avantages que tirera l’Iran du respect de l’accord-cadre : « Cela montre que si l’Iran honore ses obligations internationales, il pourra rejoindre pleinement la communauté des nations, ce qui donnera libre cours au talent extraordinaire et aux aspirations du peuple iranien. Ce serait bien pour l’Iran, et ce serait bien pour le monde. »
  • Le secrétaire d’État John Kerry* sur les obligations de l’Iran : « Conformément à ces paramètres, l’Iran serait obligé de réduire de 98 % son arsenal d’uranium enrichi, et de diminuer de plus de deux tiers le nombre des centrifugeuses installées qui servent ou qui pourraient servir à enrichir l’uranium. »
  • Le secrétaire à l’énergie, Ernest Moniz*, sur les aspects techniques : « Les plus grands experts nucléaires de l’Amérique au département de l’énergie ainsi que dans ses laboratoires et sites nationaux ont été impliqués tout au long des négociations, étant chargés d’évaluer et de développer des propositions techniques qui aident à définir les positions de négociations pour soutenir la délégation des États-Unis. »
  • Le secrétaire au trésor, Jacob Lew*, sur les sanctions : « Si l’Iran ne respecte pas ses engagements, l’allègement des sanctions est réversible. Et nous continuerons à utiliser tous les outils à notre disposition, y compris les sanctions, pour faire obstacle au soutien du terrorisme, aux violations des droits de l’homme et aux activités déstabilisatrices dans la région par l’Iran. »

John Kerry a précisé que chaque élément du plan devra être vérifié.

« Ce n’est que si l’Iran se conforme à ses obligations, sur la base des vérifications de l’AIEA [Agence internationale de l’énergie atomique] et de ce que nous verrons de nos propre yeux, qu’il bénéficiera de l’allègement des sanctions dont il a besoin pour sortir de son isolement économique », a déclaré le secrétaire d’État.

 

*en anglais