Le gouvernement américain a accueilli avec satisfaction la lettre encyclique du pape François sur l’environnement, rendue publique le 18 juin. Une lettre qui s’adresse non seulement aux catholiques, soit 1,2 milliard de fidèles, mais « à chaque personne qui habite cette planète ».

Dans un document de grande envergure et long de plus de 190 pages, le pape déclare que la « façon correcte d’interpréter le concept d’être humain comme “seigneur” de l’univers est plutôt celle de le considérer comme administrateur responsable ».

Ces propos ont trouvé un écho auprès du président Obama, qui a salué l’encyclique du pape dans une déclaration* publiée sur le site de la Maison Blanche. « Nous avons le devoir solennel de protéger nos enfants, et les enfants de nos enfants, des conséquences néfastes du changement climatique, affirme-t-il. J’ai l’intime conviction que les États-Unis doivent jouer un rôle de chef de file dans ce domaine, et c’est pour cela que je suis déterminé à prendre des mesures audacieuses, aux États-Unis et à l’étranger, pour réduire la pollution au carbone. »

En 2013, Barack Obama a lancé un Plan d’action face au climat* pour rallier le pays à une économie fondée sur l’énergie propre. Ce plan vise une vaste gamme de mesures :

Le pape François cite des faits scientifiques qui prouvent que le changement climatique est dû principalement aux actions des êtres humains et il appelle tous les peuples du monde à y apporter une réponse commune.

Le pape au milieu d’une foule d’enfants  (© AP Images)
À Manille, en janvier, le pape François a rencontré des enfants pauvres. Il souligne que les plus démunis seront ceux qui pâtiront le plus des effets du changement climatique. (© AP Images)

« L’appel qu’il lance à toute les religions de faire cause commune reflète l’urgence du défi », a déclaré pour sa part le secrétaire d’État américain, John Kerry. « En tant qu’intendants de notre planète, nous pouvons tous agir ensemble pour gérer nos ressources de façon durable et veiller à ce que les plus pauvres parmi nous puissent résister au changement climatique. »

Le pape se rendra aux États-Unis en septembre. Ce sera pour lui et le président Obama l’occasion d’aborder la question du changement climatique – une rencontre que l’hôte de la Maison Blanche attend avec impatience.

Par ailleurs, une grande conférence internationale se tiendra à Paris en décembre pour tenter de parvenir à un accord de réduction des gaz à effet de serre. « Je forme le vœu que tous les dirigeants du monde – et tous les enfants de Dieu – méditent sur l’appel du pape François et se mobilisent pour le bien de notre maison commune », a déclaré Barack Obama.

 

*en anglais