La neuvième Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) s’ouvrira à New York le 27 avril. Les représentants des pays signataires se réunissent tous les cinq ans pour faire le point de la mise en œuvre du Traité et réfléchir aux moyens de faire avancer les objectifs du désarmement.

Deux décennies après la fin de la guerre froide, le président Obama a réaffirmé l’attachement des États-Unis à l’objectif du désarmement nucléaire à l’échelle planétaire.

Le désarmement est le troisième pilier du TNP, les deux autres étant la non-prolifération et l’utilisation pacifique de l’énergie atomique. Depuis 45 ans, le TNP forme la base d’une coopération internationale robuste dont l’enjeu est l’atténuation des dangers du nucléaire.

Les États-Unis se conforment aux obligations en matière de désarmement qui sont stipulées à l’Article VI du TNP et ils continuent de réduire le nombre de leurs armes nucléaires ainsi que leur rôle dans la sécurité nationale.

Infographie indiquant les progrès du désarmement aux USA

En 2014, les États-Unis avaient amputé leur arsenal nucléaire de 85 % : des 31 255 armes qu’ils possédaient en 1967 (un maximum), il n’en restait plus que 4 717. De plus, ils ont démantelé 10 251 ogives nucléaires entre 1994 et 2014. Environ 2 500 autres armes nucléaires ont été déclassées et sont en attente de démantèlement.

L’application, en cours, du nouveau traité START négocié avec la Russie contribuera aussi à la réduction des arsenaux nucléaires stratégiques : d’ici le début de l’année 2008, ceux-ci seront ramenés à leurs niveaux les plus faibles depuis la mise en œuvre du TNP. Mais les États-Unis sont prêts à aller encore plus loin.

« Le président Obama a proposé il y a près de deux ans de négocier des réductions supplémentaires avec la Russie, l’objectif étant de diminuer d’un tiers de plus nos armes nucléaires déployées. Cette proposition est toujours valable », indiquait récemment* Thomas Countryman, secrétaire d’État adjoint chargé de la sécurité internationale.

En matière de désarmement nucléaire, les États-Unis placent haut la barre de la transparence : les données qu’ils rendent publiques sur la taille et l’historique de leur arsenal nucléaire sont complètes. Ils prennent aussi au sérieux la question de la vérification du désarmement en s’attaquant, avec des partenaires, aux défis techniques qui se posent.

Les États-Unis comprennent parfaitement les conséquences humanitaires catastrophiques qu’entraînerait l’utilisation d’armes nucléaires. Seul un désarmement progressif concret, responsable et vérifiable peut mener à un monde libéré de l’arme nucléaire. Il n’y a pas de raccourci pour parvenir à des progrès durables.