Le 25 mai, à Bruxelles, le président Donald J. Trump, qui a prononcé un discours au siège de l’OTAN à côté d’une poutre en acier tordue extraite des ruines du World Trade Center de New York, a donné sa parole qu’en étant unis, les Alliés de l’OTAN vaincront la « vilenie barbare » du terrorisme.
Rappelant aux Alliés leur engagement d’allouer 2 % de leur produit intérieur brut au budget de la défense, le président a affirmé que s’ils paient intégralement leur part, l’Alliance sera plus forte et en meilleure position pour stopper le terrorisme.
Les entretiens qu’il a eus récemment au Moyen-Orient et en Europe lui ont redonné « l’espoir que des pays de confessions religieuses différentes peuvent s’unir pour lutter contre le terrorisme ». Pour ce faire, il faut que les Alliés paient leur juste part à l’OTAN, a ajouté le chef de l’exécutif américain.
Ci-après le discours intégral du président Trump :
LA MAISON BLANCHE
Bureau du porte-parole
Le 25 mai 2017
DÉCLARATION DU PRÉSIDENT TRUMP À L’OTAN LORS DE L’INAUGURATION DU MÉMORIAL À L’ARTICLE V ET DE CELUI DU MUR DE BERLIN
Siège de l’OTAN
Bruxelles, Belgique
Merci beaucoup, Monsieur le secrétaire général Stoltenberg, Madame la chancelière Merkel, merci beaucoup. Et aux autres chefs d’État ou de gouvernement, je suis honoré d’être ici avec les membres d’une alliance qui s’emploie à promouvoir la sécurité et la paix à travers le monde.
Madame la Première ministre May, toutes les nations ici aujourd’hui portent le deuil avec vous et sont solidaires avec vous. Je voudrais que nous observions maintenant un moment de silence pour les victimes et les familles affectées par l’attaque violente qui a eu lieu à Manchester. (Silence) Merci. C’est épouvantable.
Cette cérémonie est une occasion de se souvenir et de faire preuve de détermination. Nous nous souvenons et pleurons les près de 3 000 personnes brutalement massacrées par des terroristes le 11 septembre 2001. Nos alliés de l’OTAN avaient réagi rapidement et résolument, invoquant pour la première fois de son histoire les engagements découlant de l’Article V au titre de la défense collective.
L’attentat récent contre Manchester au Royaume-Uni illustre la profondeur de la vilenie à laquelle nous sommes confrontés en matière de terrorisme. Des petites filles innocentes et tant d’autres personnes ont été atrocement massacrées, et d’autres gravement blessées, pendant qu’elles assistaient à un concert – des vies magnifiques pleines de potentiel, arrachées à leurs familles à jamais. C’était une attaque barbare et vicieuse contre notre civilisation.
Tous ceux qui chérissent la vie doivent s’unir pour trouver, exposer et éliminer ces tueurs et ces extrémistes – et, oui, ces losers. Je le dis bien, ce sont des losers. Où qu’ils se trouvent dans nos sociétés, nous devons les chasser et ne jamais, au grand jamais, ne les laisser revenir.
Cet appel à faire disparaître le terrorisme est un message que j’ai déjà transmis à un rassemblement historique de dirigeants arabes et musulmans de toute la région [du Moyen-Orient], organisé par l’Arabie saoudite. Là-bas, j’ai passé de longs moments avec le roi Salman, un homme sage qui veut voir les choses s’améliorer rapidement. Les dirigeants du Moyen-Orient ont convenu lors de ce rassemblement sans précédent d’arrêter de financer l’idéologie radicale qui mène à cet ignoble terrorisme partout sur la planète.
Les déplacements que j’ai effectués et les entretiens que j’ai eus m’ont redonné l’espoir que des pays de confessions religieuses différentes peuvent s’unir pour lutter contre le terrorisme, une menace commune à toute l’humanité. Le terrorisme doit être stoppé net, ou la tragédie qui a eu lieu à Manchester et dans tant d’autres endroits se reproduira encore et encore. On a affaire à des milliers et des milliers de gens qui s’infiltrent dans nos pays et se disséminent un peu partout et, souvent, nous n’avons aucune idée de qui ils sont. Nous devons être durs. Nous devons être forts. Et nous devons être vigilants.
À l’avenir, l’OTAN devra accorder une grande attention au terrorisme et à l’immigration ainsi qu’aux menaces venant de la Russie comme à celles qui sont présentes sur le flanc est et sud de la région de l’OTAN. Ces sérieux problèmes de sécurité sont la même raison qui a fait que j’ai été très, très direct avec le secrétaire général Stoltenberg et les membres de l’Alliance quand j’ai dit que les pays membres de l’OTAN doivent enfin assumer la part de responsabilité qui leur incombe et honorer leurs obligations financières, puisque 23 des 28 pays membres ne paient toujours pas ce qu’ils devraient payer et ce qu’ils sont censés payer pour leur défense.
Ce n’est pas juste pour les gens et les contribuables américains. Et beaucoup de ces pays doivent des sommes massives qui remontent aux années passées, n’ayant pas payé ces dernières années. Ces huit dernières années, les États-Unis ont dépensé plus pour la défense que tous les autres pays de l’OTAN réunis. Si tous les États membres de l’OTAN avaient consacré 2 % seulement de leur PIB à la défense l’année dernière, on aurait eu 119 milliards de dollars de plus pour assurer notre défense collective et le financement de réserves supplémentaires à l’OTAN.
Nous devons reconnaître qu’avec l’insuffisance chronique des paiements et les menaces croissantes, même 2 % du PIB ne suffisent pas pour combler les lacunes en matière de modernisation de l’état de préparation et de la taille des forces. Nous devons compenser pour les nombreuses années qui ont été perdues. Deux pour cent, c’est le strict minimum pour affronter les menaces très réelles et très vicieuses d’aujourd’hui. Si les pays de l’OTAN versaient intégralement leur part, l’OTAN serait encore plus forte qu’aujourd’hui, en particulier face à la menace du terrorisme.
Je tiens à dire ma reconnaissance au musée et mémorial du 11-Septembre à New York, qui a fait don de cette partie de la Tour nord, ainsi qu’à Madame la chancelière Merkel et au peuple allemand, qui ont offert cette section du Mur de Berlin. Il convient tout à fait que ces deux artefacts soient réunis ici au nouveau siège de l’OTAN. Et je n’ai jamais demandé combien le nouveau siège de l’OTAN a coûté. Je refuse de le faire. Mais c’est beau.
Chacun d’eux marque un épisode décisif de cette Alliance et du combat perpétuel entre le bien et le mal. D’un côté, une preuve du triomphe de nos idéaux sur une idéologie communiste totalitaire décidée à opprimer des millions de personnes ; de l’autre, un rappel douloureux de la vilenie barbare qui subsiste dans le monde et que nous devons combattre et vaincre ensemble, en tant que groupe, en tant que monde.
Ce morceau de métal tordu nous rappelle non seulement ce que nous avons perdu, mais aussi ce qui subsiste à jamais – le courage de nos peuples, la force de notre résolution et les engagements qui nous lient les uns aux autres.
Nous n’oublierons jamais les pertes en vies humaines. Nous n’abandonnerons jamais les amis qui se sont tenus à nos côtés. Et nous resterons toujours fermement déterminés à vaincre le terrorisme et à atteindre la sécurité, la prospérité et la paix durables.
Merci beaucoup. C’est un grand honneur d’être ici. Merci.