Partout, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU défend la dignité humaine

John Kerry, faisant un geste de la main (© AP Images)
Le secrétaire d’État américain, John Kerry, déplore que « trop de gens, dans trop d’endroits, se heurtent à des réalités insupportables ». (© AP Images)

En travaillant avec des gouvernements du monde entier, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU peut contribuer à la création d’un avenir « nettement plus brillant que le présent ou le passé », a déclaré le secrétaire d’État américain, John Kerry*, aux dignitaires réunis à l’ouverture de la 28e session de cet organe, le 2 mars à Genève.

À une époque où les violations des droits de l’homme par certains groupes extrémistes « ont atteint des degrés qui défient l’imagination et choquent les consciences », les États-Unis continuent de soutenir le Conseil parce qu’ils croient en sa mission et en ses possibilités, a-t-il ajouté.

« Pas un pays, pas un continent, n’a le monopole de la norme morale qui exige notre présence à tous ici et nous unit dans une action commune. Le combat fondamental pour la dignité a toujours été une force motrice dans l’histoire de l’humanité à travers le monde, et c’est un tronc commun de valeurs et d’aspirations universelles qui nous pousse à agir », a souligné le secrétaire d’État.

« Trop de gens, dans trop d’endroits, se heurtent à des réalités insupportables. Nous ne pouvons pas l’accepter – nous, c’est-à-dire nous tous, collectivement – et nous ne l’acceptons pas », a-t-il insisté.

Rappelant que le Conseil avait pour mandat de faire du monde un lieu meilleur et plus sûr, John Kerry a énuméré certaines de ses responsabilités, dont les suivantes :

  • rappeler à chaque État ses engagements et ses obligations ;
  • tenir responsables les pays qui ne respectent pas les normes internationales ;
  • aider les pays à relever leurs défis en matière de droits de l’homme sur leur territoire ;
  • promouvoir les normes mondiales, droits LGBT par exemple ;
  • proposer des méthodes d’auto-évaluation aux pays, y compris dans le cadre de son mécanisme d’examen périodique universel.

« Mieux la communauté internationale comprendra les atteintes précises aux droits de l’homme, plus les acteurs récalcitrants se sentiront obligés de changer. Et à terme – pas forcément du jour au lendemain, mais à terme – la pression exercée sur eux entraîne souvent le type de changement qui se traduit par des vies sauvées et une plus grande liberté », a constaté John Kerry.

Par ailleurs, le secrétaire d’État a reproché au Conseil l’attention excessive qu’il porte à Israël. « Quand il est question de droits de l’homme, aucun pays ne devrait échapper à un examen rigoureux, mais aucun pays non plus ne devrait faire l’objet d’un traitement injuste ou dénué de fondement », a-t-il souligné.

 

*en anglais