Pompeo exhorte l’ONU à prolonger l’embargo sur les armes imposé à l’Iran

Un cratère et des dégâts structurels causés par une frappe de missiles (© Ayman Henna/AFP/Getty Images)
En janvier 2020, un missile lancé par l’Iran a frappé la base aérienne d’Ain al-Assad dans la province d’Anbar en Irak. (© Ayman Henna/AFP/Getty Images)

Le secrétaire d’Etat Michael Pompeo a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à prolonger l’embargo sur les armes contre l’Iran, faisant valoir que le régime représentait toujours une menace à la paix et à la sécurité internationales.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité tenue le 30 juin, M. Pompeo a noté que cet organe international trahirait ses idéaux les plus élevés s’il laissait expirer l’embargo sur les armes imposé au principal État qui soutient le terrorisme dans le monde.

« Cette assemblée a un choix à faire : soit défendre la paix et la sécurité internationales, comme les fondateurs des Nations unies l’auraient voulu, soit laisser expirer l’embargo sur les armes imposé à la République islamique d’Iran », a déclaré le chef de la diplomatie américaine. « Si vous n’agissez pas, l’Iran sera libre d’acheter des avions de chasse de fabrication russe qui peuvent effectuer des frappes dans un rayon de 3 000 kilomètres, mettant des villes comme Riyad, New Delhi, Rome et Varsovie dans la ligne de mire de l’Iran. »

Les États-Unis ont rédigé un projet de résolution visant à prolonger indéfiniment cet embargo qui doit venir à expiration le 18 octobre.

Les États-Unis peuvent déclencher « le rétablissement automatique » de l’interdiction des ventes d’armes par l’Iran, ont indiqué des responsables américains. Mais M. Pompeo a souligné qu’il « préfère, et de loin, » travailler avec le Conseil de sécurité pour prolonger l’embargo.

Une épaisse fumée noire s’échappant d’un pétrolier sur l’océan (© ISNA/AP Images)
Le régime iranien a fait exploser des mines sur des navires près du détroit d’Hormuz, y compris sur ce pétrolier norvégien attaqué le 13 juin 2019. (© ISNA/AP Images)

Le secrétaire d’État a appelé à la prolongation de l’embargo peu après la publication d’un nouveau rapport onusien indiquant que le régime iranien continuait de faire fi de l’embargo des Nations unies sur les armes classiques.

Le rapport confirme que des armes utilisées lors des attaques menées le 14 septembre 2019 contre des champs pétroliers en Arabie saoudite provenaient d’Iran, d’après une fiche d’information des États-Unis sur les conclusions de l’ONU. Les dirigeants du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne se sont joints aux États-Unis pour condamner le régime de Téhéran à la suite de cet acte.

Le rapport de l’ONU indique également que le régime iranien défie l’embargo en fournissant des armes à des relais et à des organisations terroristes à travers le Moyen-Orient, et que les caches d’armes saisies au large du Yémen en novembre 2019 et en février 2020 étaient d’origine iranienne, ajoute la fiche d’information.

En outre, le régime iranien a attaqué avec des mines des navires de commerce près du détroit d’Hormuz en mai et en juin 2019. Et en janvier 2020, il a lancé des attaques de missiles contre des forces de la coalition en Irak.

Les États-Unis ont recours à des sanctions pour contraindre le régime iranien à abandonner sa poursuite d’armes nucléaires ainsi qu’à cesser de financer le terrorisme et de fomenter la violence par le biais des groupes qu’il parraine au Moyen-Orient.

Au Conseil de sécurité, M. Pompeo a noté que si l’embargo venait à échéance, le régime iranien moderniserait ses sous-marins. Il constituerait alors une plus grande menace au transport maritime international et vendrait des armes encore plus avancées qui alimenteront les conflits en Syrie, au Venezuela et en Afghanistan.

« L’Iran viole déjà l’embargo sur les armes, avant même son échéance, a ajouté M. Pompeo. Imaginez si ses activités étaient cautionnées, autorisées par ce groupe, au cas où les restrictions seraient levées. »