Pompeo : « Le projet international des droits de l’homme est en crise »

Un homme accroupi devant une rangée de petites silhouettes en carton (© Pierre Crom/Getty Images)
Un militant place des petites silhouettes devant l’ambassade de la République populaire de Chine à La Haye, aux Pays-Bas. Elles représentent les musulmans ouïgours disparus dans la région chinoise du Xinjiang. (© Pierre Crom/Getty Images)

Le secrétaire d’État Michael Pompeo exhorte les dirigeants du monde entier à réaffirmer leur engagement à protéger les droits de l’homme de tous.

Lors d’une table ronde organisée en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le 23 septembre, M. Pompeo a appelé les pays à se consacrer à nouveau à la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH).

« Nous devons aujourd’hui défendre des droits inaliénables, car le projet international des droits de l’homme est en crise, a-t-il déclaré. Les gouvernements autoritaires, de la Chine à l’Iran en passant par le Venezuela, privent nos semblables de leurs droits fondamentaux. »

Le chef de la diplomatie américaine a également noté que les organisations internationales ne parviennent pas toujours à protéger les droits de l’homme.

« De nombreuses organisations multinationales se sont perdues en chemin, se concentrant sur des préférences politiques partisanes sans parvenir à défendre les droits fondamentaux, a-t-il déploré. Nous devrions nous tourner vers les rédacteurs de la DUDH, qui avaient défini un ensemble de principes clairs s’appliquant à tous les peuples, partout et à tout moment. »

Ratifiée en 1948, après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, la Déclaration universelle des droits de l’homme reprend les valeurs inscrites dans la Déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique. Elle énonce les libertés et les droits fondamentaux de chaque être humain.

En juillet, la Commission sur les droits inaliénables créée par le département d’État des États-Unis a publié un rapport qui conclut que beaucoup de gens ne comprennent pas bien les droits de l’homme, que certains les manipulent, et que dans les pays considérés comme les pires violateurs, ces droits sont tout bonnement rejetés. La commission est composée d’universitaires, de philosophes et de militants. Elle conseille les responsables politiques américains sur la situation des droits de l’homme à travers le monde.

Pompeo a appelé les pays à réévaluer leur rôle dans la défense des droits de l’homme.

Partout dans le monde, les gens « devraient se tourner vers leurs traditions et s’engager à nouveau en faveur de leurs ressources morales, philosophiques et religieuses pour affirmer les droits inhérents à toute personne », a-t-il plaidé. « Nous devons redécouvrir la nature des droits de l’homme et nous devons avoir le courage de les défendre. »