Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a présenté les nouveaux efforts qui sont déployés pour renforcer le secteur énergétique et la sécurité dans cinq pays riverains du Mékong et qui viennent étayer l’attachement des États-Unis à une zone indopacifique libre et ouverte.
« Nous continuerons de participer à la protection de votre souveraineté et de votre sécurité, de vous aider à prospérer et de contribuer à préserver vos cultures et votre environnement d’une grande richesse », a déclaré le chef de la diplomatie américaine* lors d’un évènement organisé à Bangkok, le 1er août, pour fêter le 10e anniversaire de l’Initiative du Bas Mékong (LMI).
La LMI* crée un lien entre les États-Unis et cinq pays situés le long du Mékong, à savoir le Cambodge, le Laos, le Myanmar, la Thaïlande et le Vietnam. Elle vise à améliorer l’infrastructure et la connectivité dans la région, en accordant une attention particulière à la sécurité alimentaire et hydrique, à l’éducation*, à la santé, à l’énergie et à l’autonomisation des femmes.
En outre, les États-Unis sont un partenaire de développement dans le cadre de la stratégie de coopération économique Ayeyawady-Chao Phraya-Mekong (ACMECS), le partenariat régional formé par les cinq pays susmentionnés.
Le secrétaire d’État a annoncé le lancement d’un partenariat entre les États-Unis et le Japon, le Japan-U.S. Mekong Power Partnership (JUMMP), qui a pour but de développer les réseaux électriques régionaux, avec un engagement initial des États-Unis de 29,5 millions de dollars. Les États-Unis prévoient également de lutter contre la criminalité transnationale et les trafics, et ils s’engagent à ce titre à allouer 14 millions de dollars à l’appui des efforts des pays du Mékong.
L’un des plus longs fleuves d’Asie, le Mékong abrite un écosystème aquatique d’une grande diversité, qui offre des opportunités agricoles et commerciales aux régions situées le long du fleuve. Mais depuis quelque temps, le niveau des eaux du fleuve a baissé à cause des barrages en amont qui entravent l’accès à l’eau dans les cinq pays. M. Pompeo a indiqué que les États-Unis organiseraient une conférence pour la zone indopacifique qui renforcera le soutien à une « approche transparente et fondée sur des règles ».
Au cours des dix dernières années, l’Initiative du Bas Mékong a produit les résultats suivants :
- amélioration de l’eau potable pour 340 000 personnes ;
- accès à des systèmes d’assainissement modernes pour 27 000 personnes ;
- formation en stratégies commerciales pour 80 000 personnes.
« Les États-Unis sont un ami des pays du Mékong, a déclaré M. Pompeo. Et pour toujours. »
*en anglais