Aux États-Unis, la fête du travail est l’occasion de saluer les talents des travailleurs américains, dont la production de biens et de services se classe parmi les plus élevées au monde.

En 1894, en vertu d’une loi votée par le Congrès, la fête du travail est devenue un jour férié national, observé le premier lundi de septembre. Née d’un mouvement ouvrier américain, elle marque aujourd’hui la fin officieuse de l’été et donne à beaucoup d’Américains un jour de repos bien mérité.

Durs à la tâche

Graphique montrant la liste des 10 pays les plus productifs à l’intérieur d’une tasse (Département d’État/Julia Maruszezski)

Au classement des pays les plus productifs qu’établit l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les États-Unis arrivent à la cinquième place. La contribution des travailleurs américains à l’économie du pays se chiffre à 68,30 dollars par heure. Leur semaine de travail (33,6 heures en moyenne) est plus longue que celle des travailleurs des quatre pays européens qui devancent les États-Unis au classement de l’OCDE.

« On peut dire sans hésiter que les États-Unis comptent parmi le petit nombre de pays les plus productifs de la planète », déclare Gary Burtless, senior fellow à la Brookings Institution.

Qui travaille

Aujourd’hui, le nombre d’emplois dans l’économie américaine est globalement en hausse, et le chômage continue de reculer.

Quelque 153,5 millions de personnes exercent une activité, du jamais vu depuis au moins 10 ans, selon le Bureau fédéral des statistiques du travail (BLS).

Un tableau illustrant la baisse du chômage aux États-Unis (Département d’État/Julia Maruszezski)

En outre, le taux de chômage en juillet est tombé à 4,3 %, le niveau le plus faible en 16 ans.

Les employeurs américains considèrent que la diversité de la main-d’œuvre est un atout. Des données récentes du BLS révèlent que, en 2016, 56,7 % des femmes participaient au marché du travail de même que 17,9 % des personnes ayant un handicap.

Parmi les secteurs qui connaissent la plus forte croissance du nombre d’emplois figurent les soins de santé, les services professionnels et les services aux entreprises.

Nouvelles perspectives

Le secteur industriel américain est en plein essor. Depuis novembre 2016, il s’est doté de 100 000 nouveaux emplois.

Et on s’attend à de nombreux autres. Un sondage de fabricants mené par ManPowerGroup a révélé que 17 % d’entre eux prévoyaient d’embaucher du personnel supplémentaire dans les semaines à venir. Siégeant à Milwaukee, dans le Wisconsin, ManPowerGroup est une société de conseil multinationale axée sur les ressources humaines.

Le président Donald J. Trump a récemment mis en relief les décisions d’ouvrir de nouvelles usines aux États-Unis annoncées par les constructeurs automobiles Toyota et Mazda de même que par Foxconn, le fabricant taïwanais de produits électroniques.

Liste de lois relatives au travail qui protègent les Américains, superposée sur un casque de protection (Département d’État/Julia Maruszezski)

« Foxconn s’ajoute à la liste croissante de leaders industriels ayant compris que les capacités de l’Amérique sont illimitées, que les travailleurs américains sont sans égal et que les jours les plus prospères de l’Amérique se profilent déjà devant nous », a déclaré le président à la Maison Blanche.

Le grand rôle des petites entreprises

Aux États-Unis, les petites entreprises sont une importante locomotive de la création d’emplois. D’après la Small Business Administration, celles-ci emploient 57,9 millions de personnes – soit près de la moitié de la population active du pays.

Les obstacles réglementaires à la création d’entreprises aux États-Unis sont relativement moins nombreux que dans d’autres pays. Et l’accès à la plupart des secteurs industriels y est ouvert, disent les experts.

Diagramme circulaire montrant le pourcentage des petites entreprises aux États-Unis, à l’intérieur d’un casque d’écoute (Département d’État/Julia Maruszezski)

Comme la concurrence sur le marché limite le prix d’un bien ou service qu’une entreprise peut demander, il est important d’avoir une main-d’œuvre compétente et diligente.

« Fabriquer plus de produits qui sont aussi de meilleure qualité mais avec un apport réduit de main-d’œuvre, c’est ça en premier qui permet de s’enrichir », conclut Gary Burtless.

Cet article a été rédigé par la journaliste indépendante Lenore T. Adkins. Julia Maruszewski a créé les graphiques.

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