Pour les Alliés de l’OTAN, un engagement en matière d’investissement et de capacités pour la défense collective

Les ministres de la Défense de l’OTAN au QG de l’Alliance à Bruxelles (OTAN)

Depuis 1949, les membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) sont « résolus à unir leurs efforts pour leur défense collective et pour la préservation de la paix et de la sécurité ». L’OTAN comprend aujourd’hui 29 membres  – le Monténégro est devenu membre le 5 juin – qui sont tous attachés au principe selon lequel une attaque contre un membre de l’Alliance constitue une attaque contre tous les Alliés.

Afin de bien assurer cette mission de défense collective, les Alliés ont une consigne qui se résume en deux mots : investissement et capacités. C’est-à-dire qu’ils doivent investir dans leur propre défense intérieure, et fournir un effort continu pour renforcer leurs capacités de défense. Quand tous les Alliés atteignent cet objectif, nous sommes tous plus forts et plus en sécurité ensemble.

Un engagement commun

Lors de la rencontre du président Donald J. Trump avec ses homologues de l’OTAN à Bruxelles en mai 2017, la priorité était de veiller à ce que les Alliés investissent dans la défense de manière plus équitable.

Les Alliés de l’OTAN s’y sont déjà engagés. En 2006, ils ont accepté d’investir 2 % de leur PIB dans la défense. Mais l’investissement ne représente qu’une partie de l’équation. C’est pourquoi lors du sommet du Pays de Galles, en 2014, les Alliés se sont engagés à atteindre un niveau de dépenses équivalent à 2 % de leur PIB, mais en affectant 20 % de ces dépenses à l’acquisition d’équipements majeurs d’ici 2024. Cette acquisition d’équipements majeurs, y compris la recherche et développement, est le fondement des capacités de l’OTAN.

Seuls cinq pays respectent aujourd’hui cet engagement de 2 % ­– les États-Unis, l’Estonie, la Grèce, la Pologne et le Royaume-Uni. Les Alliés reconnaissent la nécessité de devoir faire davantage afin de répondre aux exigences d’un contexte de sécurité qui a changé. La Roumanie, la Lettonie et la Lituanie sont toutes en bonne voie pour atteindre les 2 % d’ici la fin de 2018.

Les responsables américains – le président Donald Trump, le vice-président Mike Pence, le secrétaire d’État des États-Unis Rex Tillerson et le secrétaire à la Défense James Mattis – ont tous souligné l’engagement indéfectible des États-Unis envers l’OTAN et la défense collective, mais ils exigent que les Alliés démontrent le même engagement à respecter la promesse faite au Pays de Galle.

Une défense collective

L’OTAN compte sur une contribution volontaire des Alliés en soldats et en équipements aux opérations militaires, et sur la prise en charge collective des coûts servant les intérêts de tous les membres. Ils peuvent fournir cette contribution lorsqu’ils ont investi suffisamment dans leur défense intérieure.

(Département d’État/Doug Thompson ; source : OTAN)
(Département d’État/Doug Thompson ; source : OTAN)

Les contributions à l’OTAN ne font pas seulement partie de l’effort de défense d’un pays membre, mais elles fournissent à l’OTAN les moyens de garder le territoire de l’Alliance, de soutenir la lutte contre le terrorisme et de mener des missions humanitaires, telles que celles de secours aux sinistrés.

Les États-Unis sont engagés pour le maintien d’une OTAN forte et compétente. Après sa rencontre en avril 2017 avec le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, le président Trump a déclaré que si les Alliés « s’acquittent de leur juste part (…), nous serons tous beaucoup plus en sécurité et notre partenariat deviendra beaucoup plus fort ».

« Nous voyons déjà les effets de votre attention marquée à l’importance du partage de la charge au sein de l’Alliance », a indiqué Jens Stoltenberg au président.

« Nous avons maintenant franchi un cap, a-t-il ajouté. En 2016, pour la première fois depuis de nombreuses années, nous avons observé une augmentation des dépenses de défense de la part des Alliés européens et canadiens – une augmentation importante de 3,8 %, soit 10 milliards de dollars, pour notre défense. »

Cet article a été modifié le 5 juin. Une version antérieure a été publiée le 22 mai 2017.