Quand vous allumez la lumière ou votre cuisinière, est-ce que vous vous demandez d’où vient l’énergie ? Probablement pas… jusqu’au moment où il n’y en a plus.
Les pays du monde entier augmentent de plus en plus leur production ou leurs importations de gaz naturel pour tenter d’éviter les pénuries potentiellement paralysantes. « Grâce à de nouvelles innovations et technologies, nous sommes à l’aube d’une réelle révolution énergétique », a déclaré le président Trump le 29 juin.
Désormais, les technologies modernes permettent de transporter du gaz naturel partout dans le monde – sous forme liquide. Autrefois, les producteurs expédiaient le gaz naturel uniquement par gazoduc. Aujourd’hui, le gaz naturel liquéfié (ou GNL), obtenu par cryogénie, peut être transporté sans risque par des navires-citernes spéciaux et livré partout où il y a des terminaux GNL. C’est un grand progrès pour la sécurité énergétique des pays.
Qu’est-ce que le GNL ?
Le gaz naturel, qui se compose principalement de méthane extrait des profondeurs de la Terre, coûte cher. Mais si on abaisse sa température à ‑162 ºC, il se liquéfie. Le gaz naturel occupe un volume 600 fois moindre quand il se présente sous forme liquide, ce qui simplifie son stockage et son transport.

Le gaz naturel liquéfié peut traverser les océans dans des navires-citernes équipés de doubles coques spéciales. Ces navires sont immenses : ils peuvent mesurer jusqu’à 345 m de long.
Une fois arrivé à bon port, le GNL est regazéifié, soit dans un terminal sur la terre ferme, soit sur une plateforme flottante, puis est acheminé via les réseaux gaziers existants.
Est-ce dangereux de transporter du GNL par méthanier ?
Pas du tout ! Le secteur du transport de GNL a des antécédents exemplaires en matière de sécurité, selon un rapport des Laboratoires Sandia, un centre de recherche et développement financé par les États-Unis. On transporte du GNL en toute sécurité depuis plus de 40 ans. Seulement huit accidents se sont produits sur cette période, mais aucun décès ni fuite importante n’ont été à déplorer.
L’une des raisons qui expliquent ce bilan positif, c’est que le GNL est inflammable seulement quand il s’évapore, et il est moins inflammable que d’autres combustibles. En outre, les méthaniers sont construits pour être plus robustes que les autres navires-citernes.
La flotte de méthaniers est toute nouvelle et en pleine croissance : 55 % des navires ont moins de 11 ans.
Comme le gaz naturel liquéfié est stockable et qu’il peut être transporté dans des navires spécialisés, le gaz naturel accède plus facilement aux marchés internationaux. Les exportateurs peuvent offrir des sources stables de carburant ; ils créent déjà des marchés plus efficaces et plus transparents, où les acheteurs peuvent obtenir de meilleurs prix.
Le Japon et la Corée sont les deux leaders des marchés de GNL. Mais les pays européens importent de plus en plus de GNL afin de diversifier leurs approvisionnements en énergie et renforcer ainsi leur sécurité énergétique.
Le 29 juin, le département américain de l’Énergie a approuvé deux demandes à long terme d’exporter davantage de gaz naturel provenant du terminal GNL de Lake Charles (Louisiane). « C’est une excellente nouvelle », s’est réjoui le président Trump.
Depuis février 2016, plus de 130 cargaisons de GNL américain ont été expédiées de la Côte du Golfe à destination de plus d’une vingtaine de pays. Le gouvernement prévoit de donner son soutien aux exportations d’énergie dans le cadre du programme « Unleashing American Energy ».