La Journée de la Terre est fêtée chaque année, le 22 avril. Earth Day Network, une coalition informelle réunissant 22 000 groupes de 192 pays, coordonne des activités pour sensibiliser le public aux enjeux environnementaux locaux et au changement climatique mondial.

▲ C’est un sénateur fédéral, Gaylord Nelson, qui a l’idée d’une « journée d’éducation populaire nationale sur l’environnement ». Ce qui lui tient surtout à cœur : la pollution de l’air et des eaux. Le 22 avril 1970, environ 20 millions d’Américains, y compris les New-Yorkais sur la photo ci-dessus, se mobilisent pour la protection de l’environnement. Les évènements s’enchaîneront alors rapidement : création de l’Agence américaine de la protection de l’environnement (EPA), promulgation de lois historiques et naissance du mouvement écologiste.

▲ 1990 : Avec le soutien de militants d’autres pays, Denis Hayes, le coordonnateur national de la Journée de la Terre, confère une envergure mondiale à cet évènement. Encore quelques années, et la Journée de la Terre sera adoptée partout dans le monde : l’occasion pour les collectivités, les organisations non gouvernementales et les établissements scolaires d’exprimer leurs préoccupations environnementales et de sensibiliser les habitants de la planète. Activités pratiques (planter des arbres, par exemple, ou nettoyer des aires naturelles), festivités publiques (concerts, foires, etc.), manifestations spirituelles, à l’image de la séance de méditation collective organisée en 1999 par des moines bouddhistes en Thaïlande : tous les moyens sont bons pour attirer l’attention du public sur ces questions fondamentales.

▲ La Journée de la Terre 1990 ouvre la voie à la première Conférence des Nations unies sur l’environnement, qui aura lieu à Rio de Janeiro en 1992. Ce Sommet de la Terre, et ceux qui vont suivre, font ressortir notre gaspillage des ressources naturelles et donnent un coup de fouet au recyclage à travers le monde. Aujourd’hui, aux États-Unis, près de la moitié de tous les déchets, canettes en aluminium y compris, sont recyclés ou récupérés, contre 7 % seulement en 1960. Des progrès qu’on constate aussi dans beaucoup d’autres pays.

▲ Costa Rica, 1998 : Des écolières plantent de jeunes arbres pour célébrer la Journée de la Terre. Quatre ans plus tard, les membres du Earth Day Network s’engagent à répéter ce geste 10 millions de fois en cinq ans, leur façon de soutenir l’économie locale de collectivités défavorisées.

▲ Dans les années 2000, le danger que le changement climatique pose pour l’environnement apparaît clairement. Petit à petit, la lutte contre le changement climatique occupe le devant de la scène dans les célébrations de la Journée de la Terre. Des artistes y apportent leur concours. Symbole fort, la photo ci-dessus est la vue aérienne d’un « aigle solaire » qui prend son envol. Il s’élance vers des solutions au changement climatique. Réalisée à Los Angeles en 2010, cette installation est formée par des bénévoles et des matériaux photovoltaïques.

▲ Plus de la moitié de la population mondiale vit en milieu urbain. Alors, si on compte inverser le changement climatique, la thématique des villes durables doit retenir toute notre attention. La campagne Green Cities du Earth Day Network s’inscrit dans cette démarche. Elle encourage la construction de bâtiments à bon rendement énergétique, le recours aux énergies renouvelables et les transports en commun écologiques. Avec son installation solaire de 5 mégawatts (photo ci-dessus), créée en 2012, Yuma, en Arizona, est en passe de devenir une greenopolis (métropole verte).

▲ Les mesures environnementales ne commencent et ne finissent pas avec la Journée de la Terre. Les particuliers, les groupes, les entreprises et les pouvoirs publics s’engagent à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement, mais c’est au quotidien qu’ils doivent tenir leurs promesses : faire la lessive à l’eau froide, se rendre au travail à vélo, planter un jardin. Avant la Journée de la Terre 2012, plus d’un milliard d’engagements ont été enregistrés. C’est le cas, par exemple, d’un père et de sa fille qui ont commencé un jardin de ville à Hong Kong.

▲ Les avantages des activités éducatives continuent bien après la fin de la Journée de la Terre. À Springfield, dans l’Oregon, Bradley Barnhart, le gardien de l’école primaire Guy Lee Elementary School, explique aux élèves les gestes qu’ils peuvent accomplir pour encourager la durabilité écologique. Plus conscients que les générations précédentes des menaces qui planent sur l’environnement, il y a gros à parier que les jeunes pousseront à l’adoption d’initiatives en faveur de la protection de l’environnement.

▲ Le changement climatique et la pollution menacent les océans partout dans le monde. Aux États-Unis, on dénombre plus de 1 600 zones marines protégées, un ballon d’oxygène pour les habitats marins. Ici, des poissons nagent parmi un récif corallien dans le Papahānaumokuākea Marine National Monument, à Hawaii. Découvrez plus d’informations en téléchargeant notre poster gratuit et soutenez la création de zones marines protégées !

▲ Quarante-cinq ans après la première Journée de la Terre, la conscience écologique a atteint les coins les plus reculés du monde. Aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes dans 192 pays prennent part à cette célébration. Elles voient dans le réchauffement de la planète et la dégradation de l’environnement de graves motifs d’inquiétude. Sans accord mondial sur le changement climatique, notre planète reste menacée. Profitez donc de la Journée de la Terre 2015 pour apporter votre contribution à la lutte contre le réchauffement de la planète et encourager votre gouvernement à négocier un accord sur le climat.