
C’est toujours avec une certaine appréhension que Mohammed Mohammed se prépare à une mission.
« Je me dis que ça pourrait être la dernière fois que j’enfile mon équipement – je ne sais pas ce qui m’attend, confie-t-il, je prends ça toujours au sérieux. »
Mohammed est pompier bénévole à Ashland, en Virginie. Réfugié irakien, il est arrivé aux États-Unis en 2009. Ce qu’il a vu en Irak lui a donné envie d’apporter son aide « à ceux qui en ont besoin ».
« Je veux faire quelque chose de positif pour les autres, explique-t-il. Le fait de savoir que je peux vraiment faire changer les choses me fait plaisir et me donne beaucoup de joie. »
Mohammed fait partie des millions d’Américains qui consacrent de leur temps chaque année à faire du bénévolat. D’après le département du Travail des États-Unis, environ 63 millions d’Américains ont fait du bénévolat* au moins une fois entre septembre 2013 et septembre 2014.
La plupart des pompiers américains (69 %) seraient bénévoles, indique le National Volunteer Fire Council.
Ce service bénévole a permis à Mohammed de s’impliquer davantage dans la vie locale, et même de se faire connaître un peu. « Au supermarché, les gens me remarquent… ils disent “Je me souviens de vous quand vous êtes intervenu” », raconte-t-il.
Le chef de la compagnie des pompiers bénévoles d’Ashland, Phillip Hutcheson, travaille avec lui depuis près de trois ans.
« Mohammed est quelqu’un qui a envie de donner autant qu’il reçoit ; il ne considère pas les choses comme un dû, estime-t-il. Il est bien accepté par les gens d’ici. »
Dans la journée, Mohammed travaille dans un entrepôt. Il a donc suivi des cours le soir et le week-end pendant huit mois à l’école de pompiers avant de pouvoir intervenir sur le terrain.
Il veut devenir pompier professionnel mais la compétition pour décrocher un poste à plein temps est rude, prévient-il. En attendant, il compte continuer à travailler dur pour réaliser son rêve.
« Je n’abandonne jamais. Au contraire, j’essaie encore et encore. »
*en anglais