
La qualité de l’air est importante pour notre santé à tous, où que nous vivions, mais aussi pour la santé de la planète.
C’est pourquoi la Thaïlande travaille en partenariat avec les États-Unis pour régler son problème croissant de la pollution atmosphérique. En s’appuyant sur les récentes avancées technologiques et les possibilités de recherche, les gouvernements des deux pays trouvent des moyens de rétablir l’air pur de la Thaïlande.
Les causes de la pollution
En Thaïlande, la pollution de l’air résulte de facteurs liés aux transports, à l’industrie, à l’agriculture et aux incendies de forêt. Les particules microscopiques libérées par ces secteurs peuvent pénétrer profondément dans les poumons et causer de graves problèmes de santé.
En outre, la brume transfrontière qui résulte des particules transportées par le vent à travers les frontières internationales complique le problème de la pollution atmosphérique en Asie du Sud-Est.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 7 millions de personnes meurent chaque année à cause de la pollution de l’air. Et chaque jour, 9 personnes sur 10 respirent un air dont la teneur en polluants excède les limites fixées dans les directives de l’OMS.
En 2019, la Thaïlande a enregistré 32 000 décès prématurés liés aux niveaux élevés de particules nocives dans l’air, selon le Stockholm Environment Institute*(PDF, 1.5Mo).
Les États-Unis, eux aussi, ont dû faire face dans le passé à des niveaux élevés de polluants dans l’air et dans l’eau. Jusqu’au jour où les Américains en ont eu assez. Ils ont exigé du gouvernement qu’il intervienne pour garantir de l’air, de l’eau et des terres plus propres. C’est ainsi que, en 1970, le président de l’époque, Richard Nixon, a créé l’Agence de protection de l’environnement (EPA), et a signé le Clean Air Act.
Aujourd’hui, l’EPA crée et fait respecter des réglementations sur l’environnement. Elle sollicite des scientifiques de haut niveau pour des recherches sur les problèmes environnementaux, et elle finance les programmes écologiques des États. Grâce à tous ces efforts, la qualité de l’air aux États-Unis* s’est considérablement améliorée au cours des dernières décennies.
La coopération en matière d’air propre
Les États-Unis collaborent avec la Thaïlande pour l’aider à parvenir à des résultats aussi encourageants.
Récemment, le département d’État des États-Unis a lancé un projet visant à renforcer les capacités de surveillance et de gestion de la qualité de l’air en Asie du Sud-Est, en collaboration avec l’université de Chiang Mai et l’Institut national de recherche astronomique de Thaïlande.
Le projet permet au gouvernement et aux instituts de recherche de créer des réseaux de capteurs de particules fines à faible coût pour détecter leur présence dans l’air pollué. Les scientifiques emploieront les données ainsi collectées pour évaluer les émissions par région et fourniront ces informations au gouvernement qui en tiendra compte dans sa politique.
Dans le cadre de ce projet, le gouvernement des États-Unis et celui de la Thaïlande mettront en œuvre des programmes pour accroître la sensibilisation du public à la pollution de l’air.
Surveiller la qualité de l’air dans la région du Mekong

L’année dernière, les États-Unis et la Thaïlande ont lancé le Mekong Air Quality Explorer Tool (Dispositif d’exploration de la qualité de l’air dans la région du Mekong) en collaboration avec l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), la NASA, le Département du gouvernement du royaume de la Thaïlande pour le contrôle de la pollution et l’Agence [thaïlandaise] pour le développement de la géo-informatique et de la technologie spatiale.
Ce dispositif emploie des données satellitaires et la modélisation numérique pour arriver à des prévisions fiables de la pollution de l’air jusqu’à trois jours à l’avance, d’après l’USAID*. Cela permet au gouvernement du royaume de Thaïlande de compléter les données qu’il possède déjà et de prédire la qualité de l’air dans tout le pays, et pas seulement dans les centres urbains comme Bangkok.
« La mauvaise qualité de l’air est un problème saisonnier grave en Thaïlande qui persiste depuis plus de dix ans », a souligné le directeur de la mission de l’USAID de développement régional en Asie, Steven Olive.
« Par le biais du projet SERVIR-Mekong, l’USAID est heureuse d’aider à améliorer la surveillance de la qualité de l’air sur tout le territoire thaïlandais et dans la région, et de disséminer cette information au public par le biais de l’Air Quality Explorer Tool. »
*en anglais