De Sydney à Washington, en passant par Londres, des accros de l’informatique se sont récemment installés dans des zoos, munis de leur ordinateur, avec un objectif : combattre le trafic d’animaux sauvages. Nom de l’opération : Zoohackathon*, la première du genre.
En 48 heures seulement, les participants devaient travailler sur des projets technologiques destinés à stopper la demande en produits issus du commerce illégal d’espèces sauvages. « Les zoos sont en première ligne » de la lutte contre la demande croissante, et du soutien aux stratégies de conservation, a indiqué Fred Koontz, du zoo de Woodland Park, à Seattle*.
Les équipes ont conçu des réseaux de publicité en ligne, des jeux qui permettent aux joueurs d’entrer dans la peau d’un ranger anti-braconnage, et même une appli anti-trafic utilisable sur les montres connectées. Le 9 octobre, elles ont présenté leurs idées devant un panel d’experts de la conservation.
Surprise : les meilleurs projets n’étaient pas forcément les plus techniques. C’est le cas de Team Look Out*, le vainqueur du Zoohackathon de Londres.
ICYMI from the weekend: Coders across the 🌍 join together to end #wildlifetrafficking. Want to know what they developed? Tap 👉 #zoohackathon pic.twitter.com/yB05SSbxa1
— Paul G. Allen Family Foundation (@PGAFamilyFdn) October 10, 2016
Au cas où vous l’auriez raté ce week-end : des informaticiens du monde entier unissent leurs forces pour mettre fin au trafic d’espèces sauvages. Vous voulez savoir ce qu’ils ont développé ? Tapez #zoohackathon
Au départ, l’équipe de Londres voulait créer une appli pour informer les touristes étrangers qui achètent, parfois sans le savoir, des souvenirs fabriqués à partir d’espèces sauvages capturées illégalement.
Mais bien souvent, ces voyageurs n’ont pas la possibilité d’utiliser leurs smartphones dans d’autres pays. L’appli aurait donc été probablement très peu utilisée, a expliqué la participante Caroline Fletcher*.
Du coup, l’équipe a décidé de se concentrer sur un système qui impliquerait les compagnies aériennes, les aéroports et les ambassades. L’idée, c’était de sensibiliser les voyageurs au trafic d’espèces sauvages avant qu’ils n’arrivent à leur destination. Les membres de l’équipe ont conçu des « points de contact » que les voyageurs verraient, par exemple, quand ils téléchargent leur carte d’embarquement, font une demande de visa ou regardent un film pendant le vol.
Les projets primés @Zoohackathon
« La technologie à des fins de conservation offre d’énormes possibilités », souligne Susan Cleary, du département d’État, qui a organisé le hackathon. L’équipe Look Out et d’autres projets primés feront maintenant partie d’un concours mondial dont le gagnant sera annoncé en novembre.
Voici quelques-unes des autres idées qui se sont fait remarquer pendant le hackathon :
- Oily Palms : Ce gagnant de Seattle a développé un outil pour signaler l’abattage d’arbres et les incendies causés par le déboisement pour la production d’huile de palme. À travers le monde, les orangs-outans, les éléphants et les tigres sont menacés lorsque les forêts sont détruites pour faire place à des plantations de palmiers à huile.
- WildTrack : Une équipe de San Diego a créé un outil qui permet de dénoncer anonymement le trafic d’espèces sauvages.
- WildFace : Au Zoo national de Washington, Team WildFace a conçu une appli pour montre connectée qui permet à ses utilisateurs de signaler le trafic d’espèces sauvages.
Aimeriez-vous mettre la technologie à profit pour préserver les espèces sauvages ? Rejoignez la conversation Zoohackathon sur Wildlabs.net* ou sur Twitter à #Zoohackathon*.
*en anglais