Que savez-vous du vrai roi Midas ?

Objets archéologiques dans une exposition de musée (Photo offerte par le Musée Penn)
Dans le sens des aiguilles d’une montre, à partir du haut : un appliqué scythe doré (ca 499-400 AEC) ; un collier en or du tumulus A à Gordion (ca 540-520 AEC) ; un pichet en céramique avec un bec en tamis (ca 850 AEC). (Photo offerte)

Vous connaissez probablement la légende du roi Midas qui transformait en or tout ce qu’il touchait.

Mais vous ne savez peut-être pas que Midas est un personnage historique qui a vécu il y a près de 3 000 ans. Grâce à une collaboration entre le ministère de la Culture et du Tourisme de la Turquie* et le Musée Penn*, le récit de la vie de ce roi puissant est mis au jour à Philadelphie.

L’exposition, L’Âge d’or du roi Midas*, comprend plus de 120 fabuleux objets, dont des lions ailés en or, des colliers ornementés et des vaisselles richement décorées. Ils ont tous été prêtés au Musée Penn par des musées turcs d’Ankara, d’Istanbul, d’Antalya et de Gordion, le site du pouvoir du roi historique situé au sud-ouest d’Ankara, la capitale actuelle de la Turquie.

Le musée archéologique de Penn présente la puissance de Midas dans une nouvelle exposition d’objets historiques

On pense que Midas avait gouverné les Phrygiens dans les années 700 AEC, étendant son pouvoir sur la majorité de la Turquie actuelle. Lors d’excavations à Gordion, en 1957, des archéologues du Musée Penn avaient surpris le monde entier en annonçant qu’ils avaient découvert la tombe de Gordios, le père du roi Midas. La sépulture était parfaitement intacte avec le squelette du roi visible dans un cercueil de cèdre délabré, entouré des restes copieux d’un festin funéraire.

Mais qu’en est-il de la légende de la touche magique de Midas ? C. Brian Rose, le conservateur du Musée Penn, offre une théorie à ce sujet :

« On a récemment analysé certains des textiles » retrouvés dans la cité antique, dit-il. Il se trouve qu’ils étaient souvent enduits d’oxyde de fer, ce qui leur donnait une teinte dorée. « La légende serait peut-être née des vêtements éblouissants que portait l’élite », suggère-t-il.

Le conservateur souligne que l’exposition ouvre « une fenêtre sur les trésors archéologiques de la Turquie » dans l’espoir que de plus en plus de gens découvriront les richesses des sites historiques du pays. L’exposition prend fin en novembre.

 

*en anglais