Paris accueillera du 30 novembre au 11 décembre la vingt-et-unième session de la Conférence des parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Une appellation bien obscure pour un objectif bien clair : conclure un nouvel accord international sur le climat pour relever les défis du réchauffement planétaire et du changement climatique.

Tout a commencé lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, avec la formation de la CCNUCC. Son but : trouver des moyens de « stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère » à un niveau qui empêche toute dégradation supplémentaire de l’environnement. Les scientifiques s’étaient rendu compte que ces émissions provenant des transports et de l’industrie accéléraient les dérèglements climatiques.

Une foule énorme dans la rue sous l’Arc de Triomphe à Paris (© AP Images)
Des milliers de piétons se promènent sur les Champs-Élysées à l’occasion « d’une journée sans voiture », en septembre 2015. (© AP Images)

Les engagements des États

La COP21 promet d’être événement colossal, puisque la CCNUCC compte actuellement 196 parties, dont la plupart seront présentes. Sont également attendus des États ayant simplement rang d’observateurs ainsi que des organisations non gouvernementales.

À ce jour, 150 pays, si ce n’est plus, ont annoncé leurs objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre et de carbone. Ils ont également communiqué leurs ambitions au regard de la transition vers un avenir sobre en carbone, grâce à des pratiques plus propres et plus durables. L’ensemble forme ce qu’on appelle les « contributions prévues déterminées au niveau national », ou INDC (intended nationally determined contributions) : elles feront l’objet de discussions entre les parties sur les moyens de stopper la progression du réchauffement planétaire et du changement climatique.

Photos d’un lac, à gauche, et de son lit asséché, à droite, avec des souches au premier plan et de l’eau à l’arrière-plan (© AP Images)
De nombreuses régions du monde sont en proie à la sécheresse. Le lac Piety, dans l’Oregon, en 2010, à gauche, et en 2015, à droite. (© AP Images)

Le changement climatique s’accélère à cause de nous

Les scientifiques sont bien d’accord : l’activité humaine est responsable dans une grande mesure de l’accélération rapide du réchauffement planétaire ces 40 dernières années. Les preuves de la gravité du changement climatique* ne manquent pas, à commencer par la multiplication des évènements météorologiques extrêmes : des tempêtes plus violentes, des étés plus chauds, des hivers plus froids. Si le monde continue à se réchauffer, le niveau des mers va monter, au grand dam des populations établies le long des côtes. Ce phénomène et la sécheresse pourraient donner naissance à de nouveaux mouvements migratoires et nuire à l’agriculture. Les rendements ont d’ailleurs diminué dans certaines régions ces dernières années du fait de l’exposition à l’ozone. Le réchauffement des océans affectera la vie marine dans le monde entier et aura un effet néfaste sur le secteur de la pêche, qui fait vivre un grand nombre de personnes.

Des gens tiennent des parapluies en traversant à pied des zones inondées (© AP Images)
Ailleurs, ce sont les inondations qui posent problème, comme sur cette photo prise à Orissa, en Inde, en 2014, après le passage d’un cyclone. (© AP Images)

À Paris pas seulement pour papoter

La COP 21  vise à identifier des solutions pour un air plus propre*, des populations en meilleure santé, des économies plus solides. Et pour éviter que les nations insulaires ne disparaissent sous la mer. L’objectif : prendre des mesures dès maintenant pour maintenir le réchauffement climatique en deçà de 2 degrés Celsius. Pour cela, il faudra parvenir à des réductions considérables des émissions de gaz de serre dans le monde entier au cours des quelques dizaines d’années à venir. (Les émissions de dioxyde de carbone ont atteint des niveaux record cette année*, rapporte la NASA, l’agence spatiale américaine.)

Une personne sur la calotte glaciaire tenant un ballon blanc, une autre personne est visible au loin (© AP Images)
Les ballons-sondes, qui collectent des données dans l’atmosphère, aident les chercheurs à suivre l’évolution de la fonte rapide du glacier continental du Groenland. (© AP Images)

Alors, qu’est-ce que je peux faire si je ne suis pas à Paris ?

  • Informez-vous au maximum sur les effets du changement climatique. Un excellent point de départ : le site web de la NASA, Vital Signs of the Planet*.
  • Familiarisez-vous avec les négociations et faites la connaissance des deux diplomates (l’Américain Daniel Reifsnyder et l’Algérien Ahmed Djoghlaf) au centre de l’accord.
  • Tenez-vous au courant de l’actualité de la COP21 en suivant des webcasts en direct de l’U.S. Center pendant les deux semaines que durera la conférence.
  • Publiez votre solution sur le Hub des solutions climat.
  • Suivez @FactsOnClimate et @US_Center sur Twitter, et utilisez les hashtags #ActOnClimate et #AskUSCenter pour tweeter vos opinions.
  • Contactez les responsables de votre gouvernement et incitez-les à passer à l’action dès maintenant !

 

*en anglais