
Le changement climatique réchauffe l’Arctique trois fois plus vite que toute autre région de la planète. La fonte des glaces et l’élévation du niveau de la mer modifient l’environnement et ont un impact sur la vie des populations locales. Le désenglacement ouvre également l’accès aux ressources naturelles et permet de créer de nouvelles voies de navigation et d’accroître le tourisme.
Ces changements rapides s’accompagnent d’un besoin croissant de coopération internationale dans l’Arctique.
Les États-Unis et sept autres États arctiques, ainsi que les populations autochtones de la région, œuvrent dans le cadre du Conseil de l’Arctique pour relever les défis, de la lutte contre le changement climatique à la promotion d’un développement économique durable.

Les États-Unis sont « déterminés à faire progresser une région arctique pacifique où la coopération prévaut en matière de climat, d’environnement, de science et de sécurité », a déclaré le secrétaire d’État Antony Blinken le 20 mai lors de la 12e réunion ministérielle du Conseil de l’Arctique à Reykjavik, en Islande.
Le Conseil de l’Arctique fonctionne par consensus, ce qui signifie que tous les membres ont une voix égale dans les décisions.
Au cours de la réunion ministérielle, le Conseil de l’Arctique a adopté son premier plan stratégique, qui définit les priorités pour le travail des huit États et des six organisations autochtones participantes permanentes au cours de la prochaine décennie. Le plan stratégique invite le Conseil à :
- améliorer la surveillance des effets du changement climatique et à intégrer les considérations climatiques dans toutes les orientations et tous les projets pertinents à venir ;
- promouvoir des mesures au niveau mondial propres à réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’autres polluants ;
- encourager la coopération en vue de faciliter un trafic maritime sûr et durable et d’autres formes de développement qui affectent les eaux arctiques ; et
- améliorer la santé, la sécurité et le bien-être à long terme des populations autochtones et des autres habitants de l’Arctique.
Le président Biden a appelé au renforcement des partenariats internationaux pour faire face au changement climatique. Les États-Unis prévoient de fournir jusqu’à un million de dollars supplémentaires à l’appui des efforts du Conseil de l’Arctique en matière de climat.
Lors de la réunion, M. Blinken a souligné l’importance de s’associer aux groupes autochtones. « Les populations autochtones possèdent des connaissances accumulées au fil des générations sur la façon d’être de bons intendants de l’Arctique, a-t-il déclaré. Nous devons être des partenaires réels et égaux dans ce travail. »
L’évaluation communautaire du carbone noir et de la santé publique est l’un des outils dont dispose le Conseil de l’Arctique pour relever le défi du changement climatique. Cette collaboration, menée par les États-Unis (par le biais de l’Agence américaine de protection de l’environnement), la Fédération de Russie et l’organisation des peuples autochtones de l’Arctique Aleut International Association, vise à limiter la pollution par le carbone noir provenant des combustibles fossiles et à en atténuer les effets.
🎬 Our 6 Working Groups’ ambitious work is the driving force of the Arctic Council. In this video, hear from the Working Groups about a handful of the important challenges they tackle & the solutions they’re exploring for the future of a thriving #Arctic👉 https://t.co/HdD476a3GC
— Arctic Council (@ArcticCouncil) May 27, 2021
Les États-Unis ont réduit leurs émissions de carbone noir de 34 % depuis 2013, un record parmi les États arctiques.
Antony Blinken a exhorté le conseil à continuer d’intensifier les efforts visant à protéger l’environnement arctique et à faire progresser la coopération pacifique dans la région.
« L’Arctique en tant que région de compétition stratégique retient l’attention du monde, a-t-il déclaré, mais l’Arctique est plus qu’une région stratégiquement ou économiquement importante. Nos populations y ont élu domicile. Sa principale caractéristique est et doit rester la coopération pacifique. Nous avons la responsabilité de protéger cette coopération pacifique et de la développer en tant que voisins et partenaires. »